Les travaux de la 17ème Conférence de l'Union des conseils des pays membres de l'Organisation de la Coopération islamique (UPCI) ont débuté hier dimanche, au centre international des conférences (CIC) à Alger sur fond de défis et de menaces auxquels est confronté le monde musulman, outre la grave escalade sioniste contre le peuple palestinien et ses symboles sacrés. Les réunions préparatoires ont pris fin sur la réunion générale des différentes commissions. Placée sous le thème «Le monde islamique et les enjeux de la modernisation et du développement», cette session se tient en présence de représentants de plus de 35 Parlements de pays musulmans, dont 22 délégations représentées à un haut niveau par les présidents des institutions parlementaires. Elle vise à dégager des résolutions et des recommandations au service de la nation islamique et à faire de l'organisation un fervent défenseur des peuples musulmans dans les fora internationaux. Le Secrétaire général de l'Union parlementaire des Etats membres de l'Organisation de la coopération islamique (UPCI), Mouhamed Khouraichi Niass, s'attend à ce que cette session soit une plate-forme à partir de laquelle une action commune unifiera les efforts du monde musulman pour occuper la position qui lui convient en tant que puissance mondiale, en particulier à la lumière des conditions géopolitiques et économiques actuelles qui sont dominées par l'instabilité et la férocité de la lutte pour l'hégémonie. Présidant la réunion du comité exécutif préparatoire à la 17ème conférence, le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Brahim Boughali a affirmé, jeudi à Alger, que la nation musulmane forte de ses atouts doit mobiliser ses énergies pour relever les défis de l'heure, notamment les phénomènes de terrorisme et d'hostilité, appelant à la nécessité d'examiner les derniers développements dans les territoires palestiniens occupés. «Il était temps pour créer un mécanisme avec des compétences complémentaires» par le Secrétariat général de l'Union en vue de répondre aux comportements contraires à la morale portant atteinte à l'Islam», a-t-il estimé. Lors de la 4ème réunion de l'association des Secrétaires généraux des Parlements des pays membres de l'OCI, l'Algérie, a travers le SG du Parlement, Foued Benslimane, a proposé une série de mesures visant à faciliter la communication, l'entraide, la coopération et l'échange d'expériences et de connaissances entre les Parlements des pays membres, dont des solutions en adéquation avec les exigences de l'heure. Citant, entre autres recommandations, le recours à la vidéoconférence pour les réunions, la création d'un centre d'études commun aux Parlements de l'OCI, et la mise en ligne d'une plate-forme de partage de connaissances, d'études et d'informations relatives à chacun des Parlements. Estimant que la visioconférence permettra aux pays comme le Mali qui ne possèdent pas de centres d'études au Parlement, de profiter de l'expérience des autres, le secrétaire général du Parlement de ce pays, Modibo Sidibé, a, à l'occasion, salué ces recommandations. Avec un cadre législatif unifié, a, pour sa part, relevé le SG du Parlement turc, Mehmet Ali Kumbuzoglu, il sera plus facile de développer des coopérations et relations bilatérales. «La plate-forme numérique serait un bon outil pour l'harmonisation des Parlements et de leur législation ainsi que d'avoir une meilleure connaissance de l'expérience de tout un chacun dans le domaine», a-t-il indiqué. De son côté, le SG du Parlement sénégalais, Mansour Ndiaye, a mis en avant l'importance de définir les thématiques et sujets de recherches effectués au niveau de ces centres d'études. Auparavant, d'intenses réunions des différents comités permanents de l'UP-OCI ont été tenues ces derniers jours ayant abouti à la formulation de nombreuses propositions, le temps est enfin venu pour leur adoption définitive. Avant-hier samedi, des comités permanents des affaires culturelles, juridiques et du dialogue des civilisations et des religions et celui des affaires économiques et de l'environnement, l'association des secrétaires généraux des Parlements, les femmes parlementaires musulmanes et le groupe asiatique, s'étaient également réunis.