Les participants aux réunions préparatoires de la 17e session de la Conférence de l'Union parlementaire des Etats membres de l'Organisation de la coopération islamique (UPCI) qui ont débuté, jeudi à Alger, ont souligné que leur tenue à Alger constituait un véritable tournant dans le parcours de l'union et une nouvelle étape dans l'histoire des relations parlementaires entre pays musulmans. Dans son allocution d'ouverture des travaux qui ont débuté par la tenue de la 48e réunion du Comité exécutif de l'Union au Centre international des conférences Abdelatif-Rahal (CIC), le Secrétaire général de l'UPCI, M. Mouhamed Khouraichi Niass a déclaré "notre présence en Algérie constitue une occasion précieuse pour saluer le rôle remarquable des deux chambres du parlement algérien, dans le cadre de l'Union des conseils et leurs efforts inlassables pour renforcer les acquis de l'union". Il s'est dit convaincu que la réunion d'Alger constituera "un véritable tournant dans le parcours de l'union et permettra de réaliser le succès auquel nous aspirons". Les réunions préparatoires permettront "d'apporter les dernières retouches, en prévision de la réunion de la Commission générale et des cadres de l'Union, et ce à travers la révision définitive des projets d'ordre du jour de la conférence et de toutes les réunions y afférentes", a-t-il précisé. La 47e réunion du Comité Exécutif de l'UPCI, tenue en mars dernier à Alger, a permis d'adopter une motion de procédures relative aux communautés et minorités musulmanes et former le Comité des conférences et des minorités musulmanes de l'union. Dans une déclaration à la presse, Mohamed Yazid Benhamouda, membre du comité exécutif de l'UPCI a précisé qu'à travers le slogan de la conférence +Le monde islamique et les enjeux de la modernisation et du développement+ "nous œuvrons à faire passer l'union, à la faveur d'une vision purement algérienne et diplomatique, de la théorie à la pratique, pour que le monde islamique puisse trouver des mécanismes de coopération". La participation qualitative témoigne de la place importante de l'Algérie dans les relations internationales Les portes de l'Algérie sont "ouvertes" à tous, d'autant que la diplomatie algérienne a connu l'année dernière un rythme ascendant, a-t-il ajouté. S'agissant des résultats de la Conférence, M. Benhamouda a fait savoir qu'"ils prendront en considération les résultats du Sommet arabe, de la Déclaration d'Alger au sujet de la Palestine et de la Conférence de rassemblement des factions palestiniennes", précisant que cet objectif "n'est pas facilement réalisable et doit être appuyé davantage". La Conférence, dit-il, connait une participation "quantitative et qualitative", avec la présence de plus de 35 parlements de pays musulmans et plus de 22 présidents de parlement, constituant "une preuve que l'Algérie occupe une place importante dans les relations internationales, notamment dans le monde arabe et islamique, mais aussi au plan international". La Conférence sera couronnée par une déclaration que l'ensemble des parlementaires de l'OCI adopteront, selon M. Benhamouda, affirmant que les résultats "au vu du sérieux qui marque les rencontres du CIC, seront à la hauteur de la réputation de l'Algérie". De son côté, le député Kacem Hachem représentant du Liban, membre du Comité exécutif et président de la branche parlementaire aux parlements islamiques a affirmé que la tenue de cette réunion en Algérie "constitue un pas important", soulignant que "l'Algérie qui a toujours été un symbole de la parole unificatrice, en plus de préserver les causes de la nation arabo-musulmane, demeure un symbole de sacrifices et de combat d'une nation en vue d'obtenir la liberté et la dignité nationale". "L'importance de la conférence réside dans la volonté constante de l'Algérie d'établir des relations fraternelles pour unifier les positions et défendre les causes sacrées, notamment la cause palestinienne qui reste centrale pour les nations arabe et musulmane et pour tous ceux épris de liberté dans le monde", a-t-il estimé, rappelant les tentatives de judaïsation et les incursions menées contre les lieux islamiques sacrés en Palestine. Le député libanais a souhaité que la rencontre marque le "début d'une nouvelle étape permettant d'atteindre le développement escompté sur le plan socio-économique (...) et de répondre aux aspirations de nos peuples, en vue de préserver la dignité du citoyen arabe et musulman". Le parlementaire turc, Orhan Atalay, a, quant à lui, souhaité, que la réunion d'Alger soit couronnée de succès afin que des solutions soient trouvées aux principaux problèmes auxquels la nation musulmane est confrontée, appelant à la conjugaison des efforts de tous les pays pour y parvenir. La cause palestinienne est la principale question qui sera abordée, a-t-il dit. Le peuple palestinien continue de souffrir et tant que cette question n'est pas réglée, "le monde ne pourra pas jouir de la sécurité et de la paix", a affirmé le parlementaire turc. Il a, par ailleurs, condamné le crime de profanation du Saint Coran par un extrémiste à Stockholm (Suède) et un autre à La Haye (Pays-Bas).