Dans un entretien accordé à la chaîne d'information qatarie, diffusé mardi soir, le Président Abdelmadjid Tebboune a déclaré que la Tunisie est exposée à un complot, et a souligné que «l'Algérie sera à ses côtés, qu'on le veuille ou non». Ce n'est pas la première fois que l'Algérie, par la voix de son Président, affirme sa solidarité avec la Tunisie. Tout récemment, le Président Tebboune a enjoint de ne pas gêner ni entraver la circulation, au niveau des postes-frontières, des Tunisiens souhaitant entrer en Algérie ou en sortir. En décembre dernier, dans un entretien avec un média algérien, le Président Tebboune a affirmé que «la Tunisie ne s'effondrera pas et sortira de sa crise interne». Il a fait savoir que «l'Algérie ne se permet pas de s'ingérer dans les affaires tunisiennes et nous respectons le peuple tunisien dans tous ses choix». Il s'est montré confiant que «la classe politique tunisienne sera capable de faire sortir le pays de la crise». A l'occasion du Ramadhan, le Président Tebboune a eu, hier, une communication téléphonique avec le Président tunisien, Kais Saied, lors de laquelle, ils ont échangé les vœux à l'occasion de l'avènement du mois sacré de Ramadhan, souhaitant aux deux pays et peuples frères, bien-être et stabilité et davantage de progrès. Après sa nomination, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ahmed Attaf, a reçu un appel téléphonique de son homologue tunisien, Nabil Ammar qui l'a félicité pour sa désignation à la tête de la diplomatie algérienne. Les deux ministres ont évoqué, à cette occasion, les relations fraternelles et de coopération entre l'Algérie et la Tunisie qui connaissent un développement notable sous le haut patronage des Présidents des deux pays frères, réaffirmant leur volonté de poursuivre les efforts en vue de préserver cette dynamique à travers l'échange de visites et le renforcement de la coordination politique, outre l'intensification de la coopération bilatérale dans différents domaines. On sait que le président tunisien Kais Saied a répondu aux déclarations du responsable de la politique étrangère de l'Union européenne, Josep Borrell, concernant la Tunisie et a rejeté toute forme d'ingérence dans les affaires de son pays car il n'est ni sous mandat ni sous protection. Kais Saïd a déclaré : «Il est nécessaire que les Tunisiens comptent sur leurs propres capacités pour surmonter les difficultés». Il a souligné que «la Tunisie rejette toute dictée de solutions de l'étranger». De son côté, le ministère tunisien des Affaires étrangères a également répondu aux déclarations de Josep Borrell concernant les craintes d'un «effondrement» de la situation dans le pays, considérant que ces craintes sont «exagérées».