Les Rouge et Blanc, quant à eux, disputaient leur troisième finale dans cette compétition. Leur première remonte au 26 juin 1992, qu'ils ont perdue contre la JS Kabylie (1-0) à Oran, plus précisément au stade Ahmed-Zabana. Ce jeudi, c'est eux qui avaient pourtant ouvert le score par l'intermédiaire de leur attaquant camerounais Leonel Wamba sur penalty (8e). Les Chélifiens égalisent en seconde période par Taoufik Addadi (67e), avant que la prolongation ne sourit à Morsli qui inscrit le but de la victoire pour les Chélifiens. Avec cette consécration, l'ASO renoue avec «Dame Coupe». Retour à Oran, une ville porte-bonheur C'est à Oran qu'elle vient disputer sa troisième finale de coupe d'Algérie, avec l'espoir de voir El-Bahia lui sourire cette fois-ci. Face au CR Belouizdad qui domine le championnat national de football pour la quatrième saison de suite, une performance qu'aucune autre formation algérienne n'a réalisée jusque-là. Mais ce genre de considération risque de ne pas suffire dans une finale de coupe, qui se joue généralement sur des détails et sans aucune considération au standing ou la hiérarchie entre les équipes finalistes. Plus historique encore, lorsque l'ironie du sort, ce premier sacre chélifien en «Dame coupe» a été réalisé sous la conduite de l'entraîneur Abdelkader Amrani, qui a fait son retour, au cours de la trêve hivernale, à la barre technique du club, pour suppléer à Lyamine Bougherara. Evidemment, tout le monde à Chlef scandait son nom, le nom de ce coach, enfant de Tlemcen, qui offre ce bonheur à toute une ville qui rêvait d'un deuxième sacre dans l'épreuve populaire. Et la fête s'enclenche Le coup de sifflet final avait bien sûr marqué un premier élan de liesse. Des joueurs à genou, les mains sur la tête, incrédules, finissaient par se laisser submerger par leur émotion, les yeux embués rivés vers les tribunes pour saluer les supporters crampés à leur siège dès les premières heures de la matinée. Le staff, lui explosait ensemble, dans une folle course, pendant que les remplaçants allaient partager leur joie avec leurs collègues. Déjà, dans le temps additionnel, les remplaçants ne tenaient plus. Débarrassés de leurs chasubles de suppléants et membres à part entière de ce sacre, foncent sur la pelouse pour enlacer leurs héros mais sans savoir quelles direction prendre. Un rêve, une victoire historique C'est des larmes, encore des larmes de l'entraîneur qui n'arrivait plus à s'exprimer aux médias. «Ce n'est pas ma fête, c'est celle de mes joueurs», ne cessait de répéter l'entraîneur Amrani, avec tantôt des sourires à droite puis à gauche… De la joie, de l'émotion. On tourne sur le carré vert sans savoir où aller. Le trophée est là, à leur pieds, on se cherche, on s'embrasse, on ne sait plus quoi dire, quoi faire ou surtout comment consoler sportivement les Belouizdadi qui ratent cette Coupe d'Algérie, leur quatrième, c'est un rêve qui s'est effacé pour eux et ce après les prolongations d'espoirs, durant lesquelles malgré l'effort, les combinaisons de jeu, l'energie, où se mêle la nervosité comme cela se produit dans toutes les finales des compétitions. Les chroniqueurs, les commentaires et les consultants croyaient dur comme fer, que ce sera le CRB au regard de ses performances notamment en dominant le Championnat pour la quatrième saison de suite, qui décrochera, un quatrième «scudetto» de rang, une performance qu'aucune autre formation algérienne n'a réalisée jusque-là. Mais ce genre de considération risque de ne pas suffire dans une finale de coupe, qui se joue généralement sur des détails et sans aucune considération au standing ou la hiérarchie entre les équipes finalistes, soulignait notre confrère de l'Agence la veille de ce rendez-vous. La fête aux couleurs chelifiennes va encore durer Les Chélifiens promettent que la fête va encore durer, des heures, des jours, des mois, et surtout se rappeler aussi de cette pelouse du stade Miloud-Hadefi dont ils se souviendront toute leur vie, lorsqu'ils avaient reçu ce trophée du président de la République. Les faits de cette rencontre ont été marqués par les erreurs d'arbitrages où l'ASO est privé de deux penalties, ce qui aura certainement rendu la facture plus lourde.