L'adhésion de l'Ukraine à l'Otan pendant les hostilités sur son territoire signifierait le début d'une Troisième Guerre mondiale. C'est ce qu'a déclaré le Président américain Joe Biden lors d'une conférence de presse avec son homologue finlandais Sauli Niinistö à Helsinki. «Aucun pays ne peut adhérer à l'Otan tant qu'il est impliqué dans une guerre. […] Parce que c'est la garantie que nous serons en état de guerre, dans une Troisième Guerre mondiale», a déclaré le président américain. La conférence de presse a été retransmise en direct sur le site de la Maison-Blanche. Selon le dirigeant américain, «il ne s'agit pas de savoir s'ils doivent adhérer à l'Alliance ou non». «Il s'agit de savoir quand ils pourront y adhérer. Et ils y adhéreront», a ajouté le Président. «Quant à savoir si l'adhésion de l'Ukraine à l'Otan empêchera le Président russe Vladimir Poutine de poursuivre la guerre, Poutine a déjà perdu la guerre. Poutine a un véritable problème. Comment doit-il agir à partir de maintenant ? Que doit-il faire ?» a affirmé M. Biden. Il estime que le conflit «pourrait se terminer demain» si la Russie retirait ses troupes de l'Ukraine. «Mais l'accord qui sera conclu à la fin dépendra de Poutine et de ce qu'il décidera de faire. Mais, il n'a aucune possibilité de gagner la guerre en Ukraine. Il a déjà perdu cette guerre», estime le Président américain. La capitale finlandaise est l'étape finale de la tournée européenne du dirigeant américain, qui s'est également rendu à Londres et à Vilnius, en Lituanie. M. Biden a participé au sommet de l'Otan dans la capitale lituanienne. Auparavant, le porte-parole du Président russe, Dmitri Peskov, avait déclaré que l'éventuelle adhésion de l'Ukraine à l'Otan était très dangereuse pour la sécurité européenne et que ceux qui prenaient de telles décisions devaient le comprendre. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a souligné à la fin du mois de juin que les autorités russes estimaient qu'il était impossible d'abandonner les objectifs de l'opération militaire spéciale en Ukraine, et que Moscou ne pouvait modifier son approche de la conduite de cette opération tant que l'Occident créait délibérément une menace pour la sécurité de la Russie, qu'il arrosait l'Ukraine avec des armes létales et que l'Ukraine cherchait à détruire tout ce qui est russe.n