Le gouvernement et le peuple d'Afrique du Sud seront heureux de voir tous les dirigeants des pays des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) à Johannesburg en août pour participer au sommet. C'est ce qu'a déclaré vendredi à l'agence TASS Vukani Mde, porte-parole du vice-président sud-africain Paul Mashatile. «Nous serons tous heureux si les présidents de tous les pays membres du groupe viennent au sommet des Brics», a-t-il souligné. M. Mde a ajouté que le gouvernement sud-africain travaillait dur pour faire du sommet de Johannesburg un véritable succès pour les Brics. Selon le porte-parole du vice-président sud-africain, l'interaction entre les autorités du pays et la Cour pénale internationale (CPI), qui a émis un mandat d'arrêt à l'encontre du président russe Vladimir Poutine, n'est pas encore tout à fait claire. «Il est évident que le président russe ne sera pas arrêté en Afrique du Sud», a déclaré M. Mde. L'Afrique du Sud assure cette année la présidence des Brics. Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a créé en avril un comité interministériel chargé d'examiner les relations et l'interaction du pays avec la CPI. M. Mashatile a été nommé à la tête de ce comité. Le comité doit encore faire des recommandations au gouvernement sur la manière de gérer la situation. Dans une interview publiée vendredi par le journal local Mail and Guardian, M. Mashatile a déclaré que dans les prochains jours, la composition des délégations se rendant au sommet des Brics à Johannesburg serait clarifiée. Il a indiqué que plusieurs options avaient été envisagées pour ce sommet, notamment un déplacement en Chine, qui n'est pas membre de la CPI, ainsi que l'organisation d'un format virtuel. Cependant, toutes ces options ont été rejetées et il a été décidé d'organiser le sommet en présentiel. Mais pour cela, les autorités sud-africaines doivent régler le problème du mandat d'arrêt de la CPI. «Nous sommes conscients que l'Afrique du Sud est liée par le Statut de Rome (le document qui sert de base à la CPI), mais nous ne pouvons pas inviter quelqu'un pour ensuite l'arrêter», a fait remarquer M. Mashatile. «Cela nous arrangerait que Vladimir Poutine ne vienne pas. Mais nous ne voulons pas dire qu'une personne n'est pas invitée. Nous disons: vous êtes invité mais qu'il y a une certaine situation. Donnez-nous une semaine de plus et nous saurons comment résoudre ce problème.» Le 13 juillet, M. Ramaphosa a déclaré que les dirigeants des cinq Etats membres des Brics participeraient au sommet et que la réunion se tiendrait en présentiel. Le porte-parole du président russe, Dmitri Peskov, a déclaré le 11 juillet que le Kremlin n'avait pas encore décidé si M. Poutine assisterait au sommet des Brics en personne ou s'il y prendrait part sous une autre forme. Le sommet se tiendra à Johannesburg du 22 au 24 août.n