Après la consolidation de leur partenariat stratégique, l'Algérie et la Russie renforcent leur partenariat économique. Les deux partenaires «historiques» ont franchi une nouvelle étape, encore plus avancée dans leur relation et reconnaissent aujourd'hui la nécessité d'approfondir leur coopération bilatérale en matière d'énergie, d'industrie, de commerce, mais aussi de la recherche spatiale et de l'agriculture. Collaborer ensemble pour aider l'Afrique à sortir de sa dépendance à l'Occident. Les entreprises russes ont exprimé, lors du deuxième Sommet Afrique-Russie, qui s'est tenu, les 27 et 28 juillet courant, à Saint-Pétersbourg en Russie, leur intérêt à investir en Algérie, qu'elles considèrent comme une force économique majeure en Afrique du Nord. Egalement candidate à l'adhésion au groupe des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud). Pour appuyer sur l'accélérateur de sa croissance économique et renforcer sa position sur le marché africain et régional, l'Algérie a évalué toutes les opportunités stratégiques de ses partenariats avec la Russie. Le constructeur automobile russe AvtoVAZ, le groupe énergétique Novatek ou encore Gazprom ont exprimé un intérêt conjoint à investir en Algérie. Cette stratégie de coopération entre les deux pays s'inscrit dans la continuité et la volonté du pays à collaborer avec la Russie afin de développer des outils et des mécanismes efficace pour la mise en œuvre de nouveaux projets, mettant en valeur le potentiel financier et l'expertise russe dans divers domaine, d'un côté et d'autre part, valoriser les richesses humaines et naturelles des pays africains, en quête d'un allié «fiable et sérieux». L'Algérie ouvre ses portes aux entreprises russes qui font face depuis un an à l'hostilité occidentale et souhaite tirer profit de ce contexte, même tendu, pour accélérer sa transition économique et technologique. Les domaines de coopération privilégiés par les deux parties sont l'énergie, l'industrie automobile, les nouvelles technologies, les finances et l'agriculture. L'Etat algérien vise à drainer plus d'investisseurs étrangers dans le secteur automobile. La flexibilité réglementaire et les mesures incitatives mises en place par les autorités algériennes encouragent les entreprises russes à s'implanter en Algérie. Dans une interview accordée au média russe Ria Novosti,en marge du Sommet Russie-Afrique, le président de constructeur automobile AvtoVAZ, Maxim Sokolov, a indiqué que la société examine «la possibilité d'installer une unité de production et d'assemblage de voitures Lada en Algérie». «...Si nous parlons de l'investissement en Afrique du Nord, alors le premier partenaire serait l'Algérie», a-t-il affirmé. D'autre part et concernant la coopération dans le domaine de l'énergie, l'Agence de presse russe, Tass a rapporté que les déclarations du ministre russe de l'Energie, Nikolay Shulginov qui a assuré que «la Russie et l'Algérie ont convenu d'étendre la participation des entreprises russes dans les projets de production de gaz en Algérie et de reconstruction des installations énergétiques du pays». «Novatek s'intéresse au marché algérien», a-t-il indiqué en soulignant l'intérêt porté par le géant énergétique russe Novatek à explorer le marché algérien, notamment, du Gaz naturel liquéfié (GNL), très demandé. Evoquant le partenariat stratégique entre le groupe d'hydrocarbure russe Gazprom et le groupe public Sonatrach, le ministre russe a annoncé que «Gazprom prévoit de démarrer la production d'hydrocarbures dans la région d'El Assel en Algérie en 2026». La Russe a exprimé au cours de ce deuxième Sommet Russie-Afrique qui s'est déroulé dans un contexte particulier, marqué par les tensions géopolitiques en Europe et le détournement affiché des pays africains à l'Occident, son intérêt grandissant au marché africain et maghrébin en général, et au marché algérien en particulier. Cette année, le Sommet Russie-Afrique est placé sous le thème : «Pour la paix, la sécurité et le développement», et a accueilli 49 dirigeants et responsables africains. L'Algérie a été représentée à cet événement par le Premier ministre Aïmene Benabderrahmane qui s'est entretenu, à l'occasion, avec de nombreux responsables africains et russes. Dans son allocution prononcée au cours de la cérémonie d'ouverture, le Président russe, Vladimir Poutine a fait part de «l'attachement de son pays à l'approfondissement des relations commerciales et d'investissement avec l'Afrique, qui recèle de grandes potentialités». Il a salué l'engagement des pays africains «partenaires et amis» à l'instar de l'Algérie, l'Egypte, l'Afrique du Sud... à participer à la création d'un monde multipolaire, équitable et juste. Le Sommet Russie-Afrique est sanctionné par la signature de nombreux accords, l'adoption de nombre de documents de coopération et du Plan d'action du Forum de partenariat Russie-Afrique 2023-2026.