Dans sa stratégie nationale de développement, l'Etat s'est concentré sur la diversification et le développement du marché et du produit national. Pour réussir sa mise en œuvre, il a mobilisé les moyens financiers nécessaires pour encourager l'investissement national et étranger dans le pays et accélérer la modernisation et la numérisation de tous les secteurs économiques. A travers des actions concertées, le gouvernement a réussi à démanteler un ensemble d'obstacles qui entrave l'investissement en concentrant ses efforts sur les outils de production et l'amélioration du cadre institutionnel et réglementaire du secteur. Il a procédé, dans ce cadre, à la révision de la Loi sur l'investissement et à la création de l'Agence algérienne de la promotion des investissements (AAPI) et un guichet unique destiné aux grands projets et des investissements étrangers. Après moins d'un an d'activités, ce guichet a enregistré un total de « 3.120 projets, d'une valeur dépassant les 1.731 et pourrait compter 10.000 projets d'ici début 2024 ». Ce sont les chiffres annoncés, avant-hier, par le directeur général (DG) de l'Agence, Omar Rekkache, publiés par l'APS. Ce nombre est appelé à augmenter, selon lui, et devrait atteindre les quelque « 10.000 projets d'ici début 2024 à la faveur de la Loi relative au foncier économique », annonçant, à l'occasion, le lancement dès la promulgation de la Loi relative au foncier économique de la « Bourse de partenariat ». Lancement prochain de la Bourse de partenariat « Il s'agit d'une plateforme numérique visant à faciliter les contacts entre investisseurs algériens et étrangers, leur permettant de coopérer et de mettre en œuvre des projets communs », a-t-il expliqué, affirmant que « l'Agence fera la promotion des expériences d'investissement concluantes dans le cadre de la «Bourse de partenariat». Le « Partnership Exchange » agirait comme un catalyseur en incitant les investisseurs locaux et étrangers à exprimer leur intérêt pour des projets de partenariats dans divers secteurs, notamment, stratégiques, en facilitant, également, l'accès au foncier industriel. Ce problème sera réglé après la promulgation de la Loi relative au foncier économique, a-t-il estimé, affirmant que « près de 100 sociétés étrangères ont également manifesté à l'Agence leur volonté d'investir en Algérie, dont de grandes sociétés internationales », a-t-il indiqué. La concrétisation de ces projets dépend, effectivement, de la disponibilité du foncier économique qui constitue une véritable contrainte à l'investissement. Le Gouvernement vise à travers la Loi relative au foncier économique régler ce problème et revoir les conditions d'accès et d'attribution du foncier économique destinés, uniquement, aux investisseurs « sérieux ». La Bourse de partenariat ne sera lancée qu'après « la promulgation de la loi fixant les conditions et modalités d'octroi du foncier économique relevant du domaine privé de l'Etat et destiné à la réalisation de projets d'investissement », a-t-il précisé. Une bonne nouvelle pour les investisseurs algériens et étrangers intéressés par l'investissement en Algérie. La crise énergétique qui secoue le monde actuellement pousse de nombreuses entreprises, notamment européennes, à relocaliser leurs activités. L'Algérie figure parmi leur choix. Une opportunité à saisir par les pouvoirs publics et les opérateurs économiques nationaux pour booster la croissance économique du pays et diversifier la production nationale ainsi que les exportations hors-hydrocarbures. Les secteurs électroniques, sidérurgiques, du textile, du recyclage... attirent de plus en plus d'investisseurs étrangers qui cherchent à maintenir leurs activités et des prix d'énergies bas. Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, le gouvernement et les représentations diplomatiques algériennes à l'étranger ne manquent aucune occasion pour défendre l'attractivité du marché national auprès des investisseurs étrangers. Pour maintenir cette dynamique, l'Etat mène des réformes financières, économiques, structurelles, réglementaires ... très profondes pour améliorer le climat des affaires et rassurer les investisseurs. Devenu plus stable et plus attractif, le marché algérien accueille de nouveaux IDE. Hausse des investissements avec des chiffres à l'appui Selon M. Rekkache, « le nombre de projets enregistrés au niveau des guichets uniques décentralisés et du guichet unique des grands projets et des investissements étrangers a atteint un total de 3.120 projets, d'une valeur dépassant les 1.731 milliards de dinars, dont 3.054 projets (97,8%) d'investisseurs locaux, pour une valeur de 896 milliards de dinars, et qui devraient créer plus de 70.000 emplois ». « Parmi ces projets locaux, il y a 17 investissements dans des mégaprojets », a-t-il ajouté, estimant que « la moyenne des projets d'investissement enregistrés auprès de l'Agence devrait atteindre 1000 projets/mois après la promulgation de la loi relative au foncier économique, contre 350 projets actuellement ». La Turquie arrive en tête des IDE avec 25 projets suivie par la Chine 11 projets. Quant aux secteurs les plus attractifs, l'intervenant a évoqué, en premier lieu, « le secteur de l'Industrie avec 1.595 projets, suivi par le secteur du Bâtiment, des travaux publics et de l'hydraulique vient en deuxième position avec un total de 462 projets, enchainant avec les secteurs des Transports (455 projets), de l'Agriculture (198 projets), des Services (192 projets), du Tourisme (124) et de la Santé (94 projets) ».