Quelques heures après l'annonce de l'adhésion de six nouveaux membres au groupe des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), à savoir, l'Arabie saoudite, l'Egypte, les Emirats Arabes-Unis, l'Iran, l'Ethiopie et l'Argentine, les réactions des dirigeants des pays invités à rejoindre ce club se sont multipliées. Ils n'ont pas caché leur joie. Le Président iranien, Ebrahim Raisi a salué, dans un message publié sur son compte X (ex-Twitter, avant-hier, l'adhésion de l'Iran au bloc, la qualifiant d'« un développement historique et un succès stratégique pour la politique étrangère du pays ». De son côté, le président émirati Mohammed ben Zayed, n'a pas caché sa joie, se félicitant de l'adhésion de son pays au groupe réaffirmant le respect de son pays « de la vision des dirigeants du BRICS ». Le respect de la vision des BRICS qui prône un monde multipolaire basé sur les principes de l'équité et de la justice, figure parmi les principaux critères d'adhésion au bloc. L'Egypte s'est dite « impatiente de faire partie du groupe et de faire entendre la voix des pays du Sud ». De son côté, le Premier ministre éthiopien a qualifié la décision des BRICS de « moment fort pour la nation africaine » qui voudrait de s'affranchir de sa dépendance à l'Occident qui refuse de faire face à la dette de nombreux pays africains et de les aider concrètement à relever les défis sécuritaires, énergétiques, écologiques, technologiques et surtout alimentaires. C'est une nouvelle ère qui commence, selon les commentaires de nombreux experts et dirigeants des pays africains et alliés des BRICS. Pour rappel, la Russie a pris l'initiative lors du Sommet Russie-Afrique 2023 d'effacer 23 milliards de dollars de dette de 14 pays africains et a promis de renforcer les investissements dans ce continent. La Chine, l'Inde et le Brésil partagent cette vision. Le club des BRICS devrait, également, accueillir un des plus grands producteurs de pétrole au monde, l'Arabie saoudite, invitée à rejoindre cette coalition dès le mois de janvier 2024. Réagissant à cette annonce, le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré dans une interview accordée à Al-Arabiya, le prince Faisal ben Farhane, que « le Royaume prendrait la décision appropriée concernant cette affaire », estimant que « les Brics constituaient un canal bénéfique et important pour renforcer la coopération économique ». Il s'est dit que « l'Arabie saoudite était impatiente de développer une plus grande coopération avec les nations du Brics ». Il a ajouté que « le Royaume demeurerait une source d'énergie fiable et qu'il disposait des outils nécessaires pour maintenir la stabilité des marchés de l'énergie ». Pour rappel, l'Arabie saoudite et la Russie font partie du groupe informel Opep+. Les cinq dirigeants des BRICS ont décidé, avant-hier, après avoir fixé les critères et les modalités de l'élargissement du groupe d'inviter seulement six pays à rejoindre le groupe, dans un premier temps. Le club des BRICS n'exclut pas de nouvelles adhésions à l'avenir. Le mois de janvier actera la naissance des BRICS+.