Les travaux de la 15ème session ordinaire du sommet des Brics ont repris jeudi à Johannesburg (Afrique du Sud), pour le troisième et dernier jour, au cours desquels les membres du groupe débâteront avec les dirigeants des pays du Sud les voies et moyens pour construire un monde "plus équitable et représentatif". Dans ce cadre, deux forums seront organisés: "Brics-Africa Outreach" et "Brics Plus dialogue". Ces deux évènements permettrons "un dialogue inclusif sur les questions clés affectant les économies en développement et identifier les actions que nous pouvons prendre ensemble pour un monde plus équitable, inclusif et représentatif", a indiqué jeudi le président sud-africain Cyril Ramaphosa, lors d'une conférence de presse consacrée à la présentation des résultats du sommet des Chefs d'Etat du groupe tenu mercredi. Lors de ce sommet, les Brics ont souligné l'importance de discuter des solutions viables aux défis communs auxquels sont confrontés les pays du Sud. "Il s'agit notamment de la nécessité d'une croissance économique bénéfique, d'un développement durable et d'une réforme des systèmes multilatéraux", selon le président Ramaphosa. Les Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) ont appelé, dans ce sens, les institutions financières multilatérales et les organisations internationales à jouer un rôle "constructif" pour un consensus mondial sur les politiques économiques. Toute en saluant "la dynamique mondiale en faveur du recours aux monnaies locales et des systèmes de paiement alternatifs", le groupe a affiché sa disponibilité "à explorer les possibilités d'améliorer la stabilité, la fiabilité et l'équité de l'architecture financière mondiale". Les ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales des Brics, ont été ainsi chargés d'examiner la question des monnaies locales, des instruments et des plateformes de paiement et de faire rapport aux dirigeants du groupe d'ici le prochain sommet, selon les déclarations du président sud-africain. Les Chefs d'Etat des Brics sont également parvenus à "un accord sur les lignes directrices, les normes, les critères et les procédures du processus d'expansion du groupe, en discussion depuis un certain temps", a annoncé le président Ramaphosa. Ainsi, les dirigeants des Brics "ont décidé d'inviter la République argentine, la République arabe d'Egypte, la République fédérale démocratique d'Ethiopie, la République islamique d'Iran, le Royaume d'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis à devenir membres à part entière du groupe. L'adhésion prendra effet au 1er janvier 2024", précise-t-il. Il s'agit d'une "première phase" du processus d'expansion, "et d'autres phases suivront", souligne encore le président Ramaphosa. "Nous apprécions l'intérêt des autres pays pour la construction d'un partenariat avec les Brics. Nous avons chargé nos ministres des Affaires étrangères de développer davantage le modèle de pays partenaires du groupe, ainsi qu'une liste de pays partenaires potentiels et un rapport d'ici le prochain sommet", a-t-il déclaré. Le groupe des Brics représente 32% du PIB mondial et 40% de la population du globe.