« Les travaux de réalisation avancent suivant le programme tracé », a indiqué, avant-hier, le ministre de l'Industrie et de la Production Pharmaceutique, Ali Aoun concernant l'état d'avancement du projet de réalisation de l'usine de production de véhicules Fiat en Algérie. « Le premier véhicule de marque FIAT sortira de l'usine au courant de décembre prochain conformément aux délais fixés », a-t-il affirmé, dans une déclaration à la presse, en marge de l'inspection de ce projet implanté dans la zone industrielle de Tafraoui, dans le cadre de sa visite dans la wilaya d'Oran. L'Algérie s'apprête ainsi à produire localement son premier véhicule de la marque italienne Fiat en partenariat avec le plus grand constructeur automobile mondial, Stellantis. Au mois d'octobre 2023, les autorités nationales concluent avec le groupe multimarque Stellantis un accord stratégique pour la production de 90.000 véhicules de la marque Fiat par an, ouvrant ainsi la voie aux investisseurs étrangers intéressés par la fabrication de véhicules en Algérie, sous certaines conditions. Ces dernières ont été fixées et définies par le nouveau Décret régissant l'activité des concessionnaires et de constructeurs automobiles, promulgué au mois de novembre 2022. L'Algérie vise une relance effective de l'industrie automobile visant, en parallèle, la stabilisation des prix des véhicules sur le marché local. Pour diversifier l'offre sur le marché, encourager la concurrence et répondre aux besoins du marché, le ministre a révélé que « des agréments avaient été accordés au constructeur automobile chinois, JAC et au constructeur allemand, OPEL, devenu depuis 2021 une filiale du groupe Stellantis, pour importer et fabriquer des voitures en Algérie ». En attendant, « l'usine de véhicules Fiat est considérée comme la première du genre à l'étranger à 100 %. Sa réussite est une preuve de l'ouverture de l'Algérie à l'investissement étranger », a déclaré le ministre, affirmant que « le domaine est ouvert aux investisseurs étrangers que ce soit purement étrangers ou en partenariat avec des entreprises nationales ». « Le taux d'intégration doit atteindre 40 et 50%, mais avant cela, il importe de développer et de densifier le tissu industriel local pour satisfaire les besoins », a-t-il expliqué. En marge de sa visite du site de l'usine, M. Aoun a mis en avant l'importance de soutenir les start-ups et les jeunes sous-traitants dans le secteur automobile. Il a ordonné, dans cette perspective, « d'accélérer l'aménagement de l'espace dédié aux jeunes sous-traitants dans la zone industrielle de Tafraoui, en particulier ceux qui produiront les pièces détachées entrant dans le montage des véhicules ». La relance effective de l'industrie automobile permettra de créer des postes d'emplois et de la valeur ajoutée sur le long terme. « Pas moins de 125 travailleurs ont été recrutés alors que ce nombre d'emplois atteindra 300 à la fin de l'année en cours, de même qu'il est attendu le recrutement de 300 autres au courant de l'année 2024 », selon les chiffres avancés par les responsables du projet, précisant que « trois types de véhicules (modèles) seront produits jusqu'à 2026. Le quatrième type sera lancé en production à partir de 2029 ».