Le sélectionneur Djamel Belmadi a animé une Conférence de presse ce dimanche au stade Nelson Mandela de Baraki, durant laquelle il s'est senti beaucoup plus à l'aise dans ses réponses aux questions des médias venus nombreux pour tirer un maximum d'infos sur la gestion de la participation des Verts à cette coupe d'Afrique des Nations 2023. Mais il n'a pas livré de grandes indications quant à la composition de l'équipe qui ouvrira le bal le 13 janvier. Tout juste, a-t-il rappelé que les joueurs, la majorité ont été les artisans de la dernière coupe de la CAN-2019 et demain avec quelques titularisations, vous remarquerez que ce sont des joueurs qui ont de l'expérience, certains ont participé à la Coupe d'Afrique des Nations pour la quatrième, cinquième, voire sixième fois. Pour la continuité, une combinaison d'expériences et de découvertes Plus à l'aise, et se refusant de tomber dans le piège des questions à quelques jours de cette compétition, Belmadi préfère rappeler qu'il est pour la continuité, une combinaison d'expériences et de découvertes. Il explique que la majorité des joueurs n'ont pas abandonné la partie après l'élimination de la coupe du Monde, ce qui les anime est extraordinaire et nous redonne confiance pour réaliser des succès lors de cette prochaine CAN de la Côte d'ivoire. Répondant à une question habituelle, il dira que « notre objectif est aussi celui de tous les algériens, celui d'aller le plus loin possible, nous allons rencontrer de grandes nations dans cette compétition, nous profiterons d'un peu plus de temps que nous accorde la programmation des matchs pour nous préparer comme nous l'avons fait en 2019 ». Quel regard porte-t-il sur ce rendez-vous africain ? Toutes les équipes veulent être sur le podium, le contraire aurait étonné plus d'un, ce sera une lutte acharnée, ou rien ne sera épargné. La sportivité y sera mais aussi la volonté, de gagner des points et de se rapprocher de ce fameux podium. Il citera quelques nations qui seront capable de sortir le grand jeu, et il va falloir trouver une place au centre de ses équipes, parce que l'Algérie a aussi ses capacités à déployer sur le gazon, il évoquera les favoris de la CAN qui reviennent souvent sur la ligne de départ et qui sont souvent les mêmes, on les connaît : Egypte, Sénégal, Maroc, Tunisie, Nigéria, Côte d'Ivoire. Il dira que «Personne ne peut avoir de certitude sur le futur vainqueur». Certains des joueurs présents ont de l'expérience. « Nous ne nous sommes pas qualifiés au Mondial, nous sommes sortis au 1er tour de la dernière CAN et vous me l'avez assez répété, donc, de facto, nous ne sommes pas favoris», a d'abord analysé Djamel Belmadi. «Certains des joueurs présents ont de l'expérience. Effectivement, on ne change pas d'effectif à 100% en fonction des CAN qui arrivent tous les deux ans. Certains feront 4, 5 ou 6 CAN, c'est une bonne carrière internationale Je suis dans la continuité, c'est un mix entre expérience et découverte» il saisira cette occasion pour rendre un vibrant hommage aux joueurs pour le travail extraordinaire, lesquels après la désillusion de la non-qualification en Coupe du Monde, ont réagi deux mois plus tard. Parce que notre qualification était rapidement acquise, nous avons pu nous projeter sur cette CAN. Tous les amicaux ont été faits en fonction de cette compétition. «Nous avons quelques certitudes. Invaincus en 2023, comme en 2019, 2020, 2021. Cette équipe a réagi au moment où elle était au plus mal, elle affiche une forme de constance mais un tournoi, c'est différent, il faut beaucoup d'éléments favorables», a affirmé le sélectionneur des Fennecs. « Le retour de Belaili, c'est mon choix » On ne pensait pas que cette question allait faire partie de la brochette de questions, mais bon, elle a été posée d'une manière tranchante égale à la réponse du sélectionneur. Pourquoi Belaili et pas Benrahma ? « C'est mon choix », rappelant que des occasions lui ont été donné, lors des matchs amicaux notamment contre le Sénégal, le Cap Vert et l'Egypte. Pour prouver qu'il est le joueur capable d'assurer le relais de Belaili, non seulement, mais il ne jouait presque plus avec West Ham United, aujourd'hui il ne fait figure que de remplaçant. Le stage du Togo avant l'officiel... «Au Togo, là nous serons dans un pays limitrophe avec des conditions similaires à celles que nous aurons à Bouaké», a-t-il déclaré, et d'ajouter « nous allons jouer contre le Togo (05/01) et le Burundi (09/01) en match amical avant de s'envoler à Bouaké, nous serons dans les mêmes conditions qu'en Côte d'Ivoire ». Il fera un bref rappel «En 2019, nous sommes allés au Qatar. Dans le match contre la Côte d'Ivoire à Suez, où la température et l'humidité étaient élevées, ça ressemblait à ce que nous avions trouvé au Qatar. En 2022, avec le Covid, nous n'avions pas pu nous entraîner dans des conditions similaires à celles de la compétition». «La Fédération s'est occupée des questions logistiques. Elle a estimé, en accord avec moi-même, qu'il était préférable de nous retrouver dans des conditions de logement où nous pourrions être entre nous seulement, plutôt qu'avec les autres équipes collées». La préparation d'avant compétition est essentielle L'élimination de la dernière coupe du Monde a été aussi une expérience ou des leçons ont été retenues. «Nous avons tiré les leçons de la CAN au Cameroun. Tous ceux qui sont présents dans la liste sont aptes à participer à la compétition. Dans la liste de 50, qui est tout le réservoir du football algérien, il est difficile d'avoir tous les joueurs qui ont du temps de jeu en club. La préparation d'avant compétition est essentielle. Pour nous, elle a démarré le 20 et, le 26, pas mal de joueurs nous ont rejoints. Pendant les amicaux, on essayera d'aligner l'équipe qui débutera pendant la CAN. Pour autant, nous avons deux rencontres. Pour le premier, il y aura forcément une différence de préparation pour ceux qui reviennent de blessure, de club», a expliqué le tacticien de 47 ans qui s'est montré optimiste sur les situations de Houssem Aouar et Ismaël Bennacer. La mise au point concernant Ismaël Bennacer Le milieu défensif de 26 ans, qui a bien été appelé pour la CAN, malgré le fait qu'il soit revenu récemment sur les terrains (5 matchs en Serie A). Et son club souhaiterait visiblement le conserver quelques jours de plus avant de le laisser à disposition de sa sélection, ce qui est tout simplement hors de question pour Belmadi ! «Le Milan AC ne peut rien exiger du tout pour Bennacer puisque la date (de libération des joueurs pour la CAN, ndlr) débute demain. Nous, notre objectif, ce n'est jamais de mettre le joueur en porte à faux avec son club. L'équipe nationale ne doit pas être un obstacle, je préfère la communication», s'est ainsi justifié le technicien. Cas d'Aïssa Mandi «Comme Bennacer en Coupe, Villarreal souhaitait garder Mandi pour un match mais nous avons refusé parce que nous avons deux amicaux qui suivent … Nous devons nous préparer». Le premier sera face au Togo, le vendredi 5 janvier, et le second, le mardi 9 contre le Burundi. Les Algériens se frottent donc à deux adversaires non qualifiés pour la CAN et qui aligneront une équipe remaniée et privée de la plupart des expatriés. Mahrez la déception Le moins que l'on puisse dire est que mal en a pris aux journalistes. Car contre toute attente, le technicien a copieusement chargé ses interlocuteurs en raison de leur indignation, selon lui, beaucoup trop tardive. « J'ai vu à quel point toute la presse algérienne s'est offusquée à l'unisson lorsque Mahrez n'a pas eu le Ballon d'Or africain. Vous vous êtes entendus entre vous et vous avez crié au feu. Moi ça fait cinq ans que je parlais mais j'étais tout seul. Personne ne m'a soutenu. Je n'ai jamais rencontré personne venu dire ici ce qui est dit sur un plateau. S'offusquer de ce qui s'est passé pendant les CAF Awards, c'est de l'hypocrisie et c'est de la schizophrénie », a taclé le patron des Verts, connu pour ne pas y aller avec le dos de la cuillère avec la presse locale.