La communauté internationale considère que les colonies de peuplement sont illégales et constituent un obstacle à la mise en œuvre de la solution des deux Etats prévoyant la création d'un Etat palestinien aux côtés « d'Israël ». Le Conseil de la capitale belge, Bruxelles, a approuvé une proposition interdisant les achats publics de produits fabriqués dans les colonies israéliennes dans les territoires palestiniens occupés. À l'issue du vote qui a eu lieu lundi après-midi, le Conseil a adopté à l'unanimité la proposition du membre Benoît Schillings. La résolution a demandé à l'autorité locale de la ville de veiller à ce que ses achats ne bénéficient pas aux entreprises qui opèrent dans des conditions qui ne respectent ni le droit international, ni les droits de l'homme, ni le droit de l'environnement. Bruxelles n'est pas la première En avril de l'année dernière, la capitale norvégienne, Oslo, avait annoncé l'interdiction d'importer des biens et des services d'entreprises qui contribuent directement ou indirectement dans les colonies. Cette mesure s'appliquerait aux territoires occupés des hauteurs du Golan et de la Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est (al-Qods de l'Est), a déclaré le gouvernement norvégien. « Les denrées alimentaires provenant des zones occupées doivent être étiquetées par la zone d'origine du produit et désignées comme provenant d'une colonie israélienne si c'était leur origine », selon Oslo. En 2022, le gouvernement norvégien a annoncé que l'affiche « fabriquée en Israël » a été autorisée uniquement pour les produits fabriqués en Israël et non pas dans les territoires occupés par les forces israéliennes après le 4 juin 1967. Durant la guerre des Six Jours qui a débuté ce jour-là, les forces israéliennes ont occupé la Cisjordanie, y compris l'est de la ville sainte d'al-Qods, et la bande de Gaza, ainsi que les hauteurs du Golan. Les résolutions visant à boycotter les produits des colonies israéliennes ont été étendues à plusieurs villes européennes. En 2018, le Sénat irlandais a ratifié une loi interdisant l'importation ou la vente dans le monde entier de biens ou de services produits dans les territoires occupés, y compris les colonies israéliennes, illégales au yeux du droit international. Le Conseil a approuvé le projet de loi envisagé à la majorité de 25 à 20 pour que le commerce de ces biens et services soit illégal. Bien que l'Irlande n'a pas été le premier pays à interdire l'importation de produits provenant des colonies israéliennes, elle a été le premier à imposer des sanctions.