«Porteuse d'une plainte il y a quelques jours, la Fédération algérienne de football a été à son tour attaquée devant le Tribunal arbitral du sport», par la société Evol Sport, spécialiste de l'organisation des matches internationaux et basée à Paris. C'est une introduction un peu bien cultivée à la fois, une occasion pour faire sa promo au cœur d'un conflit tourné vers le public et auquel la FAF s'est bien préparée. Cette réclamation qui aurait pu être traitée lors des années ou la faute aurait été commise semble n'avoir pas eu le goût d'attaque puisqu' elle vient d'être déposée que le 5 mars dernier, d'après la même source. L'interrogation Cette société ayant collaboré à plusieurs reprises avec la FAF depuis 2018, aurait avancé de l'argent par deux fois à l'instance algérienne. Et pour que le public ne se détache pas du dossier que dompte le célèbre Lakjaa et qui se présente aux yeux des fédérations africaines comme une personne qui détient le monopole de la CAF, on présente ce dossier comme une façon inouïe, il jouit de l'imprévue, de la frustration et de la provocation. Le président de la Fédération algérienne de football est allé à Lausanne, pas seul avec des avocats le 25 avril dernier pour contre-attaquer la Confédération africaine de football dans l'affaire du maillot de la RS Berkane, pour violation de ses règlements concernant les maillots et équipements, qui ne doivent pas comporter de message politique (mais que la CAF a validé en début de saison). Le président de la FAF reproché à l'instance présidée par Patrice Motsepe d'avoir ignoré les courriers dans lesquels elle a été interrogée sur les textes ayant motivé l'autorisation du maillot de la RSB ainsi que la victoire sur tapis vert. Loin d'avoir livré tout son lot de rebondissements Une chose est sûre, cette affaire est loin d'être terminée, mais il ne s'attendait pas à cette interpellation du TAS qui voit ainsi sa position troquée contre celle des accusés. En effet selon les informations d'Africa Intelligence, l'institution algérienne est poursuivie pour des dettes impayées d'un montant avoisinant les 200 000 euros. Cette société Evol Sport, spécialiste de l'organisation des matches internationaux et basée à Paris, qui a déposé une réclamation le 5 mars aurait collaboré à plusieurs reprises avec la FAF depuis 2018, elle aurait avancé de l'argent par deux fois à la FAF. «Walid Sadi ne reconnaît pas la dette» Le président de la FAF n'a pas trop attendu pour réagir en apportant sur place des éléments qui éclairent les membres du TAS, à savoir : «Premièrement, à l'occasion de la Coupe arabe au Qatar en 2021. L'entreprise avait offert un appui de 20 000€ pour assurer les frais concernant l'excédent de la délégation algérienne (20 représentants). La FIFA n'ayant couvert les dépenses que pour 35 personnes maximum. Le deuxième et dernier prêt en date remonte à la coupe d'Afrique des Nations 2021 (janvier-février 2022) au Cameroun. La FAF aurait perçu 135 000€ de la part d'Evol Sport». Il explique qu'au départ de son prédécesseur de la présidence de la FAF en juillet 2022, Charaf-Eddine Amara avait fait la promesse de rembourser l'intégralité de la dette. Sauf que le dirigeant n'aurait jamais répondu aux réclamations d'Evol Sport. Débarqué en septembre dernier, son successeur Walid Sadi aurait signifié que cette dette n'était pas enregistrée dans les comptes dont il a hérité.