Les 46 athlètes algériens engagés aux Jeux olympiques Paris 2024, prévus du 26 juillet au 11 août, tenteront de relever le défi d'étoffer la moisson algérienne, qui s'élève à 17 médailles (5 or, 4 argent et 8 bronze), en 14 participations aux joutes d'été.Traditionnels pourvoyeurs de médailles olympiques, les espoirs algériens sont portés particulièrement sur l'athlétisme avec son riche palmarès (4 or, 3 argent, 2 bronze) et la boxe (1 or, 5 bronze), qui seront une nouvelle fois au rendez-vous des JO, avec Djamel Sedjati meilleur performeur de l'année sur 800 m (1:41.46) et la boxeuse Imane Khelif, considérée comme l'une des meilleures pugilistes de sa catégorie (66 kg). Aux JO 2024, il faudra également compter sur la star montante de la gymnastique mondiale, Kaylia Nemmour (17 ans), qui rêve d'offrir à l'Algérie sa première médaille dans cette discipline, ou encore la sélection nationale de luttes associées, qui convoite également sa première médaille olympique avec Bachir Sid Azara (87 kg, Gréco-romaine), occupant actuellement le haut du classement mondial. En 14 participations aux joutes d'été, dont la première remonte à 1964 au Japon, l'Algérie a décroché ses premières médailles olympiques lors des JO-1984 de Los Angeles, avec les deux médailles de bronze grâce aux pugilistes Mohamed Zaoui (71-75kg) et Mustapha Moussa (75-81 kg). Toutefois, le plus grand mérite revient à Hassiba Boulmerka, première athlète algérienne à avoir fait retentir l'hymne national «Kassaman» dans le plus grand rassemblement du sport mondial, lors de la finale du 1500 m du rendez-vous espagnol de Barcelone en 1992. Toujours à Barcelone, une autre médaille olympique (en bronze) est tombée dans l'escarcelle algérienne grâce au boxeur, le regretté Hocine Soltani, qui montera quatre années plus tard sur la plus haute marche du podium lors des joutes d'Atlanta aux Etats-Unis. Au rendez-vous américain, l'illustre champion olympique et mondial, Noureddine Morceli, a réussi dans sa course favorite (1.500m) à effacer son incroyable échec barcelonais, en décrochant l'or olympique, qui manquait à son riche palmarès. Lors de ces joutes américaines, le boxeur Mohamed Bahari s'est adjugé le bronze de la catégorie poids moyen (75 kg). La course du 1500 m, qui reste d'ailleurs l'épreuve privilégiée des athlètes algériens, après que Nouria Merah-Benida, eut réalisé l'un des plus grands exploits des JO-2000 de Sydney en s'adjugeant à la surprise générale l'or de la course reine de l'athlétisme, imitée 12 ans plus tard par Taoufik Makhloufi aux JO-2012 de Londres. Athlète algérien le plus médaillé de l'histoire (1 or, 2 argent), Makhloufi parviendra à décrocher deux nouvelles breloques d'argent lors des JO-2016 à Rio de Janeiro au Brésil sur les courses du 1500 m et du 800 m. Les autres médailles de l'athlétisme et de la boxe ont été décrochées lors des JO-2000 à Sydney par Ali Said-Sief (argent, 5000 m), Aissa Djabir Said-Guerni (bronze, 800 m), l'actuel ministre de la Jeunesse et des Sports, Abderrahmane Hammad (bronze, saut en hauteur) et Mohamed Allalou (bronze, super légers). @Outre l'athlétisme et la boxe, le judo est la 3e discipline porteuse de médailles aux jeux olympiques grâce à l'argent d'Amar Benikhlef (-90 kg) et au bronze de Soraya Haddad (-52 kg), et qui restent les seuls médaillés de l'édition olympique de Pékin (2008). Sevrée de médailles lors de la dernière édition des Jeux olympiques à Tokyo en 2021, l'Algérie misera sur les 46 athlètes engagés dans 15 disciplines sportives aux JO de Paris 2024, pour tenter de relever le défi d'étoffer la moisson algérienne en faisant flotter les couleurs nationales dans le ciel de la capitale française.