Le Groupe Sonatrach envisage de mettre en place une stratégie climat qui vise à réduire l'empreinte carbone pour un avenir énergétique durable pour un coût global de un milliard de dollars. C'est ce qu'a indiqué, hier lundi, le directeur central HSE au Groupe Sonatrach, Ouamer Abdelkrim qui a esquissé le schéma général de cette stratégie et les orientations directrices qui l'accompagnent. En marge de son passage à l'émission « L'Invité de la rédaction «, de la Chaîne lll de la Radio algérienne, M. Ouamer a affirmé que « l'Algérie s'est investie efficacement et durablement, voilà déjà trois décennies de cela, et s'est inscrite ainsi très tôt, de par son processus de réduction des émissions, au débat mondial sur le climat. « « Etant indexé par les différents rapports, le secteur énergétique contribue le plus aux émissions carbone au monde à hauteur de 73% «, note-t-il en substance, expliquant qu'à Sonatrach « nous sommes convaincus que le gaz a un avenir dans la transition énergétique, lancée en Algérie, tout en s'assurant que ce gaz est produit dans des conditions garantissant le respect de l'environnement. « Il s'agit, selon l'intervenant, particulièrement de la réduction de différentes émissions telles que le CO2 et le méthane, outre le fait d'aller vers des opérations de consommation/compensation pour atténuer les effets de ces émissions sur l'environnement. Dans le détail, cette stratégie obéit, selon lui, à une « gouvernance climat « au sein de l'entreprise, rappelant que cette gouvernance se traduit par « la manière dont sont gérés les risques climatiques à travers toute la chaîne de valeur de Sonatrach «, et ce depuis l'amont pétrolier jusqu'à la commercialisation. « Donc il y a, explique le directeur HSE du groupe pétrolier, des leviers à écarter, dont les principaux identifiés sont la réduction des émissions fugitives, y compris le torchage, l'efficacité énergétique et la compensation de tout ce qui est consommation. « L'objectif in fine est, d'après le même responsable, d'atteindre un équilibre entre nos émissions à l'horizon 2050. « Nous avons déjà des engagements tel que la réduction de torchage à raison de -1%, pour l'Algérie, et notre adhésion à l'initiative de la Banque mondiale «, dit-il. Revenant à la réduction de torchage, l'intervenant dit que « cela ne date pas d'hier. Il remonte à trente ans depuis que Sonatrach s'y est investie. « Ces efforts sont vraiment à apprécier et 28% depuis 2020 équivaut à un milliard de standard de mètres cubes «, estime-t-il et d'assurer que « cette tendance baissière sera maintenue par des projets – qui font des récupérations de ces gaz au niveau de l'amont pétrolier ainsi qu'au niveau l'activité LQS qui sont les principaux émetteurs du domaine pétrolier – pour ainsi honorer notre engagement «.