Le Conseil de la Ligue des Etats arabes, dans une déclaration finale de sa session extraordinaire tenue hier a affirmé « son refus de déplacer le peuple palestinien de ses terres, condamnant les crimes continus de l'agression israélienne contre le peuple palestinien et exigeant de mettre un terme au soutien en armes à l'entité israélienne », selon un média libanais.Le Conseil, au niveau des délégués permanents, a tenu lundi, sous la présidence du Maroc, une session extraordinaire, à la demande de l'Etat de Palestine, pour discuter des crimes et des plans israéliens contre le peuple palestinien, et pour étudier les enjeux politiques, les mesures juridiques, diplomatiques et économiques qui peuvent être prises et soutenues dans le cadre de la Ligue des Etats arabes et de ses Etats membres, aux niveaux bilatéral et multilatéral. Le Conseil de la Ligue arabe a réaffirmé toutes ses décisions antérieures concernant la question palestinienne, car il s'agit d'une question centrale pour la nation arabe, y compris le soutien au peuple palestinien dans sa lutte légitime contre l'occupation israélienne et son droit au retour, à l'autodétermination, et réaliser l'indépendance de l'Etat de Palestine. Il a souligné son soutien à la détermination du peuple palestinien face à l'occupation et à l'agression israélienne, et a également exprimé sa pleine solidarité avec les familles des martyrs, des blessés et des prisonniers palestiniens. Et d'ajouter : « Les pays arabes ne permettront pas que le scénario de la Nakba palestinienne de 1948 se reproduise et ne toléreront pas les projets israéliens de déplacement du peuple palestinien ». Le Conseil a condamné les crimes persistants de l'agression israélienne contre le peuple palestinien, ciblant des dizaines de milliers de civils, soumettant le peuple palestinien de la bande de Gaza à un siège meurtrier qui lui coupe tous les moyens de vivre, et à la destruction systématique des quartiers résidentiels et des hôpitaux, des écoles, des universités, des mosquées, des églises et de l'infrastructure, estimant que les crimes de l'occupation visent à faire de la bande de Gaza une terre brûlée et invivable. La déclaration finale appelle le Conseil de sécurité de l'ONU à ne pas faillir à ses responsabilités dans le maintien de la paix et de la sécurité internationales et à adopter une décision contraignante pour mettre fin aux crimes israéliens systématiques et généralisés contre le peuple palestinien. En poursuivant ainsi de poursuivre : « Les Etats d'Amérique et les pays qui soutiennent l'agression israélienne contre le peuple palestinien au sein du Conseil de sécurité, qui adopte deux poids, deux mesures, adoptent des positions non-conformes au droit international et au droit international humanitaire », souligne-t-il. La déclaration souligne que la lutte contre le déplacement du peuple palestinien ne doit pas se limiter à des déclarations et des positions verbales le rejetant, mais doit plutôt en engageant Israël à une série de mesures qui incluent l'arrêt immédiat de l'agression, des bombardements, de la destruction et du meurtre, lever le siège et assurer l'acheminement des secours vers l'ensemble du secteur de Gaza, l'entrée des organisations humanitaires internationales dans ce territoire, le redémarrage des hôpitaux et des centres de santé, la réhabilitation rapide des infrastructures de base et permettre le retour de la vie et du mouvement de citoyens palestiniens dans toutes les directions à l'intérieur de la bande de Gaza. Les représentants des gouvernements réunis ont appelé les pays qui fournissent ou exportent encore des armes et des munitions à Israël, qui les utilise pour tuer des civils palestiniens, à cesser de le faire afin qu'ils ne soient pas considérés comme des complices responsables de ces crimes. la déclaration finale exhorte les pays dont les citoyens participent dans l'armée de l'occupation israélienne et à ses crimes contre le peuple palestinien, à prendre les mesures juridiques nécessaires pour les tenir responsables et les empêcher de rejoindre cette armée. Il a apprécié les efforts juridiques entrepris par la République d'Afrique du Sud, notamment en poursuivant Israël devant la Cour internationale de Justice. Pour sa part, le président du Conseil présidentiel libyen a affirmé que son pays rejoindrait l'équipe juridique cherchant à poursuivre en justice Israël pour ses violations contre le peuple palestinien.