Six semaines après les résultats des élections législatives, le président Français qui avait imposé une «trêve olympique» ou encore «un travail de décantation». Selon les termes diffusés par l'Elysée, une rencontre vendredi, puis lundi, l'ensemble des présidents de groupes parlementaires et des chefs de parti, en vue de nommer celui ou celle qui succédera à Gabriel Attal à Matignon. Le Nouveau Front populaire le premier reçu aux consultations vendredi matin à l'Elysée. Emmanuel Macron a également reçu les délégations de son propre bloc centriste ainsi que des Républicains toujours dans la mémé journée. Emmanuel Macron qui affirme que les législatives du 7 juillet dernier ont envoyer un message d'alternance au camp présidentiel, mais pas un désaveu complet, selon lui. Les Républicains voteraient «immédiatement une motion de censure» contre tout gouvernement qui comprendrait des ministres de LFI, a martelé le président du groupe, Laurent Wauquiez, au sortir d'un entretien avec Emmanuel Macron. L'ex-président de la région Auvergne-Rhône-Alpes s'est présenté à l'entretien avec Emmanuel Macron en compagnie du chef de file des sénateurs LR, Bruno Retailleau, et de la dirigeante du parti, Annie Genevard. «Nous avons eu une discussion très riche», a déclaré Lucie Castets à l'issue de l'entretien du NFP avec Emmanuel Macron. La candidate au poste de premier ministre s'est dite, prête à construire des coalitions pour former le nouveau gouvernement, même si, selon elle, Macron aurait conservé sa tentation de constituer lui-même son cabinet. Le chef de file des socialistes Olivier Faure assure que le président accepterait une forme de cohabitation, puisque, selon lui, «il a reconnu que la stabilité ne signifie pas la continuité de la politique actuelle». Emmanuel Bompard (LFI) : «Nous nous inscrivons dans une perspective de cohabitation», sachant que le chef de l'Etat à «l'air de considérer particulièrement incongru ou problématique» le fait que la France bat le «record de la quatrième République sur la durée de vie d'un gouvernement démissionnaire», qui a été de 38 jours, en 1953. «Nous sommes prêts à gouverner» À l'arrivée, groupée, des représentants de la gauche à l'Elysée, Lucie Castets a insisté sur le fait que le nouveau Front populaire a «conscience» qu'il devra «chercher des compromis en l'absence d'une majorité absolue» à l'Assemblée nationale. Elle a pourtant déclaré que «nous sommes ici venus rappeler au président l'importance de respecter le résultat des élections». La coalition formée par LFI, le PS, le PC et les Ecologistes assure être «prête à gouverner», même sans majorité absolue. Dans une lettre aux Français, le NFP critique l'inaction du président de la République, qu'il juge «grave et délétère». Fin de la crise politique grâce au dialogue ? Les dirigeants d'extrême-droite, Jordan Bardella et Marine Le Pen (RN) ainsi que leur allié Eric Ciotti, sont, eux, conviés au palais lundi. À la suite de ces entretiens, Emmanuel Macron consultera également la présidente de l'Assemblée nationale et le président du Sénat. Chose est sure qu'un nouveau Premier ministre ne sera donc pas nommé avant mardi, indique l'Elysée, sans donner plus de précisions. Emmanuel Macron souhaite «un dialogue loyal, sincère, et que ces consultations soient utiles au pays». Profitant du fait qu'une centaine de sièges sépare le NFP de la majorité absolue, le président semble toujours exclure de nommer Lucie Castets pour essayer de dégager une majorité alternative, par exemple avec une partie de la droite et des socialistes. Dans le langage présidentiel, cela donne un souhait d'«avancer vers la constitution d'une majorité la plus stable et la plus large possible au service du pays ». La droite comme le Rassemblement national menacent de faire tomber un gouvernement de gauche si des ministres issus des rangs de la France insoumise étaient nommés.