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Sonatrach face aux nouvelles mutations énergétiques mondiales 2025/2030/2050
Energie
Publié dans La Nouvelle République le 01 - 09 - 2024

En soulignant que fin août 2024, (source APS), le ministre des Finances ayant souligné le manque de rigueur dans les prévisions économiques, renvoyant à l'effritement de l'information, Sonatrach face aux nouvelles mutations énergétiques mondiales, du fait qu'en ce début de septembre 2024, Sonatrach c'est l'Algérie et l'Algérie, c'est Sonatrach, procurant 92/93% des recettes en devises de pétrole et gaz brut et semi-brut, et si on inclut les dérivées "hydrocarbures" représentées dans la rubrique "exportations hors hydrocarbures", qui selon deux sources gouvernementales, sont passées selon la banque d'Algérie de 5,9 milliards, les statistiques douanières donnant un montant pour 2022 de 6,9 milliards de dollars en 2022, à 5,01 fin 2023, donc avec les dérivées nous avons, selon les statistiques, tant pour 2022 que 2023, 98% et au sein de la structure du produit intérieur brut environ 35% mais alimentant indirectement la majorité des segments agriculture, industrie services, mais en triangularisation mathématiquement la matrice, nous avons en réalité plus de 75% dans sa contribution au PIB.
1.-Situation de l'économie algérienne 2022/2024 et perspectives 2030
Espérons, loin des promesses utopiques sans analyses objectives de certains responsables ou experts organiques qui n'ont d'ailleurs aucune influence ni sur l'opinion nationale ni sur l'opinion internationale, d'une exportation hors hydrocarbures, de 30 milliards de dollars horizon 2029/2030, en espérant qu'à l'avenir cette rente puisse contribuer à asseoir une économie diversifiée dans le cadre des avantages comparatifs mondiaux car il faut un taux de croissance entre 2025/2030 de 8/9% pour absorber le flux additionnel annuel de demande d'emplois entre 350.000/400.000/an qui s 'ajoute au taux de chromate évalué par les organismes internationaux en 2023 à plus de 14% et plus si l'on prend les dernières déclarations du ministre du travail du nombre de demandeurs d'allocations chômage rapporté à la population active, devant revoir le système de formation si l'on veut éviter de diplômés chômeurs, où avec les nouvelles technologies et l'intelligence artificielle la structure de l'emploi à fortes qualification étant appelé à évoluer, et juguler l'inflation qui a dépassé les 9/10% entre 2022/2023, durant les 9 premiers mois de 2024 mais avec une tendance haussière durant le troisième trimestre 2024. Car pour atteindre 2029/2030 400 milliards de dollars de PIB étant en 2023 de 244 milliards de dollars après avoir été réévalué par le gouvernement de 33% ayant inclus une partie de la sphère informelle, il ya lieu de lever les contraintes bureaucratiques et réaliser de profondes réformes structurelles.
Le seuil de rentabilité d'une PMI/PME après sa date de mise en exploitation est de trois minimum et pour les projets hautement capitalistiques pas avant 5/7 ans dont, le projet du fer de Gara Djebilet selon les donnée officielles, devant lever des contraintes techniques et le transport, la réalisation à l'aval de projets de transformations sidérurgiques étant prévu horizon 20282030, les autres projets structurants comme celui du port de Cherchell, de zinc et de phosphate étant toujours en négociation, car il ne suffit pas de brandir le nombre de projets déposés mais les réalisations effectives, les organes officiels ayant annoncé plus de 10.000 projets entre 2000/2020, mais à peine 15% ayant été réalisés. Aussi, l'Algérie sera encore longtemps dépendante des fluctuations du cours de l'énergie sur le marché mondial qui échappe totalement à la décision interne , selon les calculs de la BM et du FMI en prenant la lois de finances le pays a besoin d'un baril de pétrole de 149,2 dollars en 2023, certainement plus pour 2024 où les dépenses dépassent 110 milliards de dollars contre – 135 dollars pour l'exercice 2020/2021 et 100/109 dollars pour l'exercice 2019/2020- pour atteindre l'équilibre budgétaire.
2.-L'évolution du contexte énergétique mondial face aux réchauffement climatique qui menace la sécurité mondiale
Si nous échouons à passer à un monde à faible émission de carbone, c'est l'intégrité globale de l'économie mondiale qui est menacée avec une pénurie d'eau douce et d'importants flux migratoires tant interne qu'externe, car le climat mondial est un vaste système interconnecté. Si l'Afrique, l'Asie dont la Chine et l'Inde plus de 4 milliards d'habitants sur les 8 milliards avaient le même modèle de consommation énergétique que l'Europe et les USA, moins d'un milliard d'habitant pour un PIB mondial dépassant les 40%, il faudrait selon les experts trois à quatre fois la planète Terre. Le monde connaît un bouleversement inégal depuis des siècles, d'un côté pluies diluviennes, inondations de l'autre côté, sécheresse et incendies.
Selon le sixième rapport d'évaluation du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), le réchauffement planétaire en cours pourrait atteindre 1,5°C à 4,4°C d'ici 2100. Les experts du Giec indiquent que le réchauffement climatique devrait être contenu à +1,5°C au maximum d'ici 2100 pour éviter que notre climat ne s'emballe. Le cosntat est la hausse du niveau des mers, la hausse moyenne des températures, qui provoque une fonte des glaces continentales (glaciers, icebergs, etc.).
Le volume de glace fondue vient s'ajouter à celui de l'océan, ce qui entraîne une élévation du niveau des mers… Près de 30% de cette élévation est due à la dilatation causée par l'augmentation de la température de l'eau. Entre 1901 et 2020, le taux moyen d'élévation du niveau marin s'accélère;il était de près d'1,3 mm par an entre 1901 et 1971 ; d'environ d'1,9 mm par an entre 1971 et 2006, et il atteint près de 3,7 mm par an entre 2006 et 2020.
Le Giec estime que le niveau des mers pourrait augmenter de 1,1 m d'ici 2100. il faudrait 270 000 milliards de dollars d'ici 2050, et les objectifs de l'accord de Paris ne pourront être atteints qu'en 2069, soit 20 ans de retard, devant miser sur l'efficacité énergétique en premier lieu dans le transport (estimation de l'investissement à 114.000 milliards de dollars, de l'énergie,(78.000 milliards de dollars) du Btph (65 milliards de dollars), de l'industrie (15 milliards de dollars sans compter les coûts dans la santé et l'agriculture et celui des loisirs, nouveaux modes du tourisme nécessitant la réforme du système financier mondial du fait que les obligations vertes représentent en 2021 seulement 2% de la valeur du marché obligataire mondial. Sans changement de trajectoire, les prévisions du Ngfs, qui s'appuient sur la simple mise en place des politiques actuelles, envisagent une perte de production équivalant à environ 5% du PIB mondial d'ici 2050.
3.-Face aux nouvelles mutations énergétiques, les six déterminants du cours du gaz et du pétrole
La demande mondiale de gaz devrait augmenter de façon constante dans les 20 prochaines années, dans un contexte de réserves abondantes et d'une utilisation accrue du gaz pour produire de l'énergie, une hausse d'au moins 2% par an, pendant plusieurs décennies, ce qui devrait porter cette demande à 4500 milliards de mètres cubes de gaz par an d'ici à 2030 contre 3861 milliards de mètres cubes en 2020 et 4036 milliards de mètres cubes en 2021 et 4050 entre 2022 et 2023 et pour l'ensemble de l'année 2024, la demande mondiale de gaz devrait croître de 2,5%, soit un peu plus de 100 milliards de mètres cube .Le cours du pétrole et le prix sur le marché du gaz différent du marché pétrolier avec la dominance des contrats à moyen et long terme, du fait de la prépondérance des canalisations ( marché segmenté ) restent fragile et sensible aux incertitudes de l'offre et de la demande.
La structuration du Mix énergétique mondial au 1er janvier 2023 est composée du pétrole 32%, du gaz naturel 24%, du charbon 27%, du nucléaire 3%, du renouvelable 14%. La part du gaz est appelée à évoluer entre 2030/2040/2050 avec une croissance du gaz qui représenterait plus de 30%, le pétrole 25%, le nucléaire 10%, l'hydraulique et les énergies renouvelables dans toute leur composante 35%. Selon les données internationales entre 2035/2040/2050 environ 60 à 65% de la consommation mondiale d'énergie sera constituée de la combinaison du gaz naturel et des énergies renouvelables soit l'Energie hydraulique, l'énergie éolienne, l'énergie solaire, la biomasse, la géothermie et le développement de l'hydrogène blanc, vert et bleu et ce dans le cadre de la transition énergétique afin de lutter contre les effets néfastes du réchauffement climatique, les nouvelles techniques devant favoriser un gaz plus propre Je recense : six axes stratégiques de la transition énergétique 2025/2030/2035/2040 : 1.-Accroissement de la production pétrole et gaz traditionnel et entrée de nouveaux producteurs notamment en Afrique.
2-.Tensions géopolitiques, notamment au niveau du Moyen Orient et les incidences des sanctions contre la Russie et l'Iran qui se tournent vers l'Asie – 3. évolution de la croissance de l'économie mondiale notamment des trois plus grands piles économiques mondiaux, USA, Chine, Europe plus de 65% du PIB mondial avec le fureur impact du développement des BRICS dans le cadre de la recomposition du nouvel ordre économique mondial. -4. Les nouveaux comportements et les nouvelles technologies pour économiser l'énergie énergétique lié à un nouveau modèle de consommation énergétique- 5.-actions de l'OPEP+ représentant environ 50% de la production mondiale plus et des membres du forum du gaz 70% de la production mondiale. 6- les impacts des nouvelles politiques au niveau mondial concernant la transition énergétique à travers le développement des énergies renouvelables solaire, hydrogène vert, bleu et blanc qui devrait modifier la structure du bouquet énergétique mondial entre 2030/2040/2050,
4.-Comme stratégie d'adaptation, on recense sept axes stratégiques de la transition énergétique de l'Algérie 2025/2030/2035
L 'Algérie axe sa stratégie tant pour couvrir ses besoins internes croissants, actuellement 50% de la production pétrole et gaz étant destinés à la consommation intérieure renvoyant à l'épineux problème des subventions généralisées et ambitionnant de devenir la batterie de l'Europe, un important fournisseur de gaz pour de nombreux pays européens notamment l'Italie, l'Espagne, le Portugal, l'Allemagne , la Turquie et la France pour renforcer sa position entre 2025/2030 où existent des contrats d'entente entre l'Algérie et l'Union européenne, devenu deuxième fournisseur de de l'Europe 2023 avec 19% et ambitionnant également d'exporter 100 milliards de mètres cubes gazeux horizon 2028/2030 nécessitant une production de 200 milliards de mètres cubes gazeux dont 80 consommation intérieure et 20% injection dans les puits pour éviter leur épuisement ns de mètres cubes gazeux.
L 'Algérie étant avant tout un pays gazier, environ 2400 milliards de mètres cubes gazeux traditionnels, 19800 milliards pour le gaz de schiste et non pétrolier. Entre 10/12 l milliards de barils a été classés en 2023 le septième exportateur mondial avec 52 milliards de mètres cubes gazeux dont 18 pour le GNL, soit 34% et les conditions d'exportation de 100 milliards de mètres cubes gazeux l'horizon 202/2030.
Professeur des universités,
Abderrahmane Mebtoul


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