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«L'impunité prolongée de l'occupation sioniste rend les lois internationales caduques» Amar Bendjama, Représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies :
Intervenant lors d'une réunion du Conseil de sécurité sur ''la situation au Moyen-Orient y compris la question palestinienne'', le Représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies, l'ambassadeur Amar Bendjama, a appelé, avant-hier lundi, à une action rapide pour éviter une nouvelle détérioration de la situation dans la bande de Ghaza. « L'impunité prolongée de l'occupation sioniste rend les lois internationales caduques », a-t-il dit. Faisant remarquer que la communauté internationale a une responsabilité très lourde et qu'il nous incombe de travailler d'arrache-pied pour favoriser l'avènement d'un cessez-le-feu et jeter les bases d'un avenir plus stable et plus prospère pour la région. La situation actuelle en Palestine, a-t-il poursuivi, est le résultat de la politique de la puissance occupante et doit être affrontée avec des outils administratifs. « Nous devons bien reconnaître que les efforts bien intentionnés qui étaient les nôtres pour faire face à une crise politique par des moyens purement humanitaires et logistiques, se sont avérés insuffisants », a fait remarquer le Représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies. Mettant l'accent sur l'impératif d'un cessez-le-feu inconditionnel dans l'enclave palestinienne, soumise à une agression génocidaire sioniste depuis 346 jours. Neuf mois après la mise en œuvre de la résolution 2720 qui suppose non seulement de mettre en place un cessez-le-feu, mais également de rétablir la stabilité à Ghaza et de mettre en œuvre un plan de reconstruction, un plan d'ensemble bien coordonné, dont le but était de veiller à ce que l'assistance humanitaire puisse être acheminée sans arrêt à la population ghazaouie qui meurt de faim, a encore indiqué Amar Bendjama, nous sommes confrontés à une réalité dérangeante. « La vérité c'est que le mécanisme que nous avons mis en place, même si d'un point de vue opérationnel fonctionne, n'a pas produit les résultats que nous attendions », a-t-il observé. Evoquant les six membres du personnel de l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) qui ont perdu la vie dans des frappes sionistes, le Représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies a estimé que ceci n'est pas simplement condamnable. « Ceci nous rappelle à quel point les normes internationales que nous travaillons depuis longtemps à construire sont en train de s'éroder de manière dangereuse », a-t-il ajouté. Pour Amar Bendjama, la diminution de l'aide humanitaire n'est pas dû à un problème logistique. « La réalité c'est que l'acheminement ou les livraisons d'aides humanitaires ont diminué de manière significative depuis l'adoption de la résolution (2720) au mois de décembre », a-t-il déploré. Il s'agit, a-t-il indiqué encore, d'une impasse politique, à chaque fois plus profonde et dont on n'arrive pas à sortir, causée par les autorités israéliennes. Enfin, revenant sur la campagne de vaccination contre la polio, le Représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies a fait savoir qu'elle avait atteint 560.000 des 625.000 enfants de Ghaza. « Cette campagne de vaccination témoigne de ce qui est possible d'obtenir si on arrive à mobiliser la volonté politique nécessaire », a-t-il dit encore. Insistant sur le fait que les projets de redressement rapide doivent bénéficier de la priorité pour éviter que les conditions de vie à Ghaza ne se détériorent.