La réussite d'un projet de sous- traitance doit reposer sur un système de gestion de conformité des sous-traitants performant et éprouvé, répondant aux besoins du donneur d'ordre qui doit être doté d'une planification stratégique.C'est que l'économie algérienne est caractérisée par une désindustrialisation, alors que ce secteur est un des facteurs déterminant de la croissance de l'économie nationale. La part de l'industrie dans le PIB hors hydrocarbures (source officielle APS) est sur une courbe décroissante entre 1965/2023, 1965/1977, près de 13% du PIB, 11% entre 1985/1999 et 6,6% en 2000/2005 et, selon le ministère de l'Industrie et de la Production pharmaceutique, le secteur industriel national en Algérie contribue fin 2023 à 4,1% du PIB (source APS – 12 mai 2024) : entreprises publiques et privées ne dépassent pas 15% en 2023 du taux d'intégration, donc dépendantes des importations via la rente des hydrocarbures à plus de 85% pour leur fonctionnement. Quatrièmement, mettre en place une procédure de suivi et de prévention qui permet de contrôler le travail effectué, tout en s'assurant de la conformité du sous-traitant quant aux termes du contrat et des réunions régulières par communication ouverte pouvant contribuer à la réussite du travail. L'évaluation périodique du travail de sous-traitance en entreprise est indispensable durant le projet. Cinquièmement, la réussite d'un projet de sous traitance doit reposer sur un système de gestion de conformité des sous traitants performant et éprouvé, répondant aux besoins, du donneur d'ordre qui doit être doté d'une planification stratégique. Au niveau mondial étant liée à la stratégie des délocalisations, les grandes firmes se concentrent surtout sur la recherche développement noyau de la très forte valeur ajoutée . Selon le rapport annuel de New Venture Research (NVR9) l'assemblage en électronique, qu'il soit réalisé en interne (OEM) ou confié à des sous-traitants (EMS ou ODM), a représenté 1400 milliards de dollars en 2020 et atteindra environ 1600 milliards de dollars en 2025/2026, soit un taux de croissance annuel moyen de 3,4%, principalement alimentée par la demande de services de sous-traitance. Pour l'Algérie, au sein d'un planification stratégique, il s'agit d'avoir des PMI/PME innovantes dans les domaines de la mécanique (pièces détachées), des industries pharmaceutiques, la construction métallique, l'électricité, l'électroménager, des hydrocarbures, de l'énergie électrique, des mines, des industries pétrochimiques, de la sidérurgie, de la métallurgie, des cimenteries, des briqueteries, des travaux publics, des transports, de la réparation navale, le recyclage des déchets, des industries manufacturières et des nouveaux services (nouvelles technologies) qui ont un caractère de plus en plus marchand, créateur de valeur ajoutée. Cela permettrait de densifier la cartographie économique nationale, avec pour objectif de se substituer à l'importation et contribuer à la croissance économique, le rôle des bourses régionales de sous-traitance étant la réalisation de l'intégration locale. Pour cela il s'agit de réaliser un programme de formation sur l'innovation, l'export et la gestion des PME, de dynamiser les réseaux d'incubateurs d'entreprises, les centres technologiques pour l'accompagnement et le développement des filières industrielles et les centres de soutien technologique et d'innovation aux porteurs de projets afin qu'ils puissent bénéficier d'une expertise de qualité et d'obtenir des informations technologiques à forte valeur ajoutée En conclusion, on doit être réaliste n'existant pas de taux d'intégration à 100%, les grandes entreprises au niveau mondial, organisées en réseaux loin de l'organisation dépassée hiérarchique, externalisent une fraction de leurs activités autour de PMI/PME innovantes. Le temps ne se rattrape jamais en économie, sachant que si les projets sont mis en exploitation en 2025, (existant souvent un délai de deux à trois ans pour la maturation du projet) le seuil de rentabilité se fera dans deux à trois années et pour les projet hautement capitalistiques entre 5/7 ans Relevant de la sécurité nationale, le défi de l'Algérie est de réaliser la transition d'une économie de rente à une économie hors hydrocarbures dans le cadre des valeurs internationales étant à l'aube de la quatrième révolution industrielle fondée sur les nouvelles technologies dont le numérique, l'intelligence artificielle, et un nouveau modèle de consommation énergétique 2025/2030/2040. D'où l'importance pour une politique industrielle cohérente et une stratégie d'exportation, d'une adaptation et de la connaissance des filières internationalisées qui souvent contrôlent des parts de marché, au niveau mondial importants. Abderrahmane Mebtoul Professeur des universités Expert international