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Quelle politique industrielle 2025/2030 en Algérie, via la sous-traitance pour dynamiser la croissance économique ?
Production nationale
Publié dans La Nouvelle République le 22 - 09 - 2024

C'est que l'économie algérienne est caractérisée par une désindustrialsiaiton, alors que ce secteur est un des facteurs déterminant de la croissance de l'économie nationale. La part de l'industrie dans le PIB et le PIB hors hydrocarbures (source officielle APS) est sur une courbe décroissante entre 1965/2023, 1965/1977 près de 13% du PIB, 11% entre 1985/1999 et 6,6% en 2000/2005 et, selon le ministère de l'Industrie et de la Production pharmaceutique, le secteur industriel national en Algérie contribue fin 2023 à 4,1% du PIB (source APS – 12 mai 2024) : entreprises publiques et privées ne dépassent pas 15% en 2023 du taux d'intégration, donc dépendantes des importations via la rente des hydrocarbures à plus de 85% pour leur fonctionnement.
La future politique industrielle doit être menée avec cohérence, pragmatisme et réalisme, existant un seuil de rentabilité pour avoir des prix compétitifs. Je ne rappellerai jamais assez que le moteur de tout processus de développement réside en la recherche développement, que le capital argent n'est qu'un moyen et que sans bonne gouvernance centrale et locale, l'intégration de l'économie de la connaissance, aucune politique économique n'a d'avenir, en ce XXIe siècle, face à un monde turbulent et instable où les innovations technologiques sont en perpétuelles évolutions.
On ne peut continuer à perfuser des entreprises publiques moribondes non concurrentielles qui ont déjà coûté, selon les données officielles du premier ministère (source APS), ces trente dernières années à fin 2020 plus de 250 milliards de dollars, plus de 90% étant revenus à la case de départ. Les exportations hors hydrocarbures (source douanes APS) en 2022 ont été de 6,9 milliards de dollars, 5,9 milliards de dollars selon la Banque d'Algérie ayant baissé à 5,01 fin 2023 inclus , les dérivées d'hydrocarbures, représentant au sein de cette structure plus de 66% et donc avec les dérivées, les exportations algériennes sont dominées à 97/98% par les hydrocarbures. Il s'agit donc d'accélérer le développement des PMI/PME via la sous traitance qui est inséparable de la politique industrielle( bilan de l'industrialisation en Algérie 1965/1979: audit réalisée sous la direction du professeur Abderrahmane Mebtoul assisté des cadres du ministère de l'Industrie et d'experts internationaux MEM Alger 8 volumes 780 pages). Or, la cartographie des PMI/PME algériennes est marquée par la prédominance des entreprises de très petites tailles (TPE) peu innovatrices selon les données de 2021 du Ministère de l'industrie et de l'ONS, 97% se situant sur la tranche d'effectifs 0-9 salariés, les 250 personnes et plus, représentant que 0,1 % de la population des entreprises, alors qu'elles sont le fondement du développement industriel. Au 1er janvier 2023, selon les données du ministère de l'Industrie (source APS), le nombre de PME PMI est de 1 287 600 privées et publiques avec environ 1.410 entreprises qui activent dans le secteur de la sous-traitance à l'échelle nationale Les start up FIN 2023 étant de plus de 5.000 start-up recensées (source APS), dont 1.100 ayant obtenu le label Start-up ou celui de Projet innovant, avec un nombre d'incubateurs qui a grimpé de 14 à 60 entre 2020 et 2023 à travers tout le territoire national, étant inclus et devant jouer un rôle important à l'avenir ce afin de densifier le tissu industriel.
Il s'agit de lever les contraintes auxquelles sont soumises les PMI/PME pour leur développement, comme premièrement le délai de paiement, où je propose d'imposer une loi si nécessaire ou un décret exécutif pour le paiement aux PME à moins de 30 jours à compter de la date de livraison, les longs retards accumulés dans le paiement devenant étouffant supposant de revoir les procédures des finances publiques, deuxièmement, il faudrait élargir les possibilités de financement des PME en introduisant le Leasing, le capital-développement afin de financer, car la majorité des entreprises familiales rechignent à chercher du capital à l'extérieur, et plus encore à entrer en Bourse ; troisièmement, dans le cadre de règles contractuelles claires, les grandes entreprises publiques dont Sonatrach, Sonelgaz doivent réaliser de la sous traitance par un co-partenariat, à l'instar de ce qui se fait dans d'autres pays, l'expérience allemande dont les grands entreprises s'appuient sur les PMI/PME étant à méditer qui considère les PME comme des partenaires égaux ; quatrièmement, les règles comptables régissant les PMI-PME sont très lourdes et ne sont pas utiles à toutes les entreprises. On pourra donc s'orienter vers une comptabilité de trésorerie pour les entreprises de moins de 10/20 salariés. Cette mesure permettrait de réduire leurs charges administratives ; cinquièmement, il serait souhaitable de soumettre les petites PMI/PME à un régime fiscal et social spécifique notamment pour ceux dont le chiffre d'affaires ne dépasse pas 10.000.000 dinars avec un prélèvement libératoire de 10 à 15 % assimilable à l'impôt sur le revenu, se substituant à tous les impôts directs ; cinquièmement, Il s'agira d'intensifier des différents protocoles d'accords signés entre 2021/2024 entre les groupes industriels et le réseau algérien des bourses de sous-traitance entre les grands donneurs d'ordre du secteur industriel et les PME et les réseaux de soutien technologique et d'innovation.
Aussi, le développement de la sous traitance doit s'inscrire au sein d'une nouvelle politique industrielle qui impliquent parallèlement l'intégration de la sphère informelle (environ 35/40% du tissu économique hors hydrocarbures pour l'Algérie, recelant un vivier important de PMI/PME l'expérience italienne qui avait une importante sphère informelle qu'elle a réussi à intégrer est intéressante à analyser( voir étude sous la direction du professeur Abderrahmane Mebtoul Institut français des relations internationales (IFRI – Paris) décembre 2013 : le poids de la sphère informelle au Maghreb et les mesures pour l »intégrer reproduit en synthèse revue stratégie IMDEP- ministère de la Défense nationale («MDN» – Alger, octobre 2019).
Quelles sont les fondements de la sous-traitance qui est une opération par laquelle une entreprise (appelée donneur d'ordre) confie à une autre entreprise (appelée sous-traitant) la mission de réaliser pour elle une partie des actes de production et/ou de services dont elle demeure responsable ? Dans la pratique l'on distingue trois (3) types de sous-traitance à savoir: – La sous-traitance de spécialité, la sous-traitance de capacité, – La sous-traitance de marché. La sous-traitance offre de nombreux avantages, mais présente aussi des risques. Le marché mondial de la sous-traitance en électronique en électronique est passé de 595 milliards de dollars en 2020, à 700 milliards de dollars en 2022 et il est prévu 838 milliards de dollars en 2025. En 2022, les ventes cumulées des 50 premiers sous-traitants en électronique mondiaux ont augmenté de 40 milliards de dollars pour atteindre 457 milliards, soit une augmentation de 9,5% par rapport à 2021. Pour les industries mécaniques, selon la Fédération des industries mécaniques (FIM), le chiffre d'affaires est en hausse de 9,8 %, par rapport à 2021, à 146,9 milliards d'euros. Toutefois en volume, la progression s'est limitée à +0,5 %.
Malgré un marché des véhicules légers relativement stable en nombre d'unités, le marché mondial des semi-conducteurs pour l'automobile devrait passer de 44 milliards de dollars en 2021 à 80,7 milliards de dollars en 2027, soit un taux de croissance annuel moyen de 11,1%, selon une étude de Yole Intelligence, l'électrification et l'ADAS étant les principaux moteurs de cette croissance. Ainsi, le contenu semi-conducteur par véhicule devrait passer de 550 dollars à 912 dollars en 2027/2028 et en nombre de composants, chaque nouvelle voiture devrait intégrer quelque 1100 puces en 2027/2028, contre environ 820 puces en 2022. La sous-traitance se doit donc d'être gérée autour de cinq axes directeurs : premièrement, définir une planification qui couvre l'ensemble du projet avec des mesures adéquates de contrôle et d'accompagnement et donc un cahier des charges précis et structuré. Deuxièmement, le choix d'un sous-traitant doit se baser sur un ensemble de critères dont les capacités technologiques, et non seulement sur le meilleur prix offert. Troisièmement, mettre en place des modes d'évaluation. Certains logiciels de gestion de la sous traitance sont dotés de modules permettant de faire l'analyse des risques afin de respecter les mesures de sécurité du donneur d'ordres.
Abderrahmane Mebtoul
Professeur des Universités
Expert international


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