L'absence d'équilibre dans le système des relations internationales dans ses dimensions politique, économique et sociale constitue la principale source de tensions et de dysfonctionnements dans la gouvernance des relations internationales, marquée par la marginalisation des pays en développement, notamment les pays de notre continent africain, au sein du Conseil de sécurité, en particulier, et des différentes institutions financières, monétaires et bancaires internationales, en général, a fait remarquer, lundi, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ahmed Attaf.Il est impératif de lancer un processus sérieux visant à rétablir cet équilibre perdu, a poursuivi le ministre qui intervenait lors du Sommet de l'avenir, qui se tient en marge de la 79e session de l'Assemblée générale des Nations unies. «L'Algérie se félicite vivement de la tenue de ce Sommet et de la dynamique positive ayant accompagné la concrétisation de cette précieuse initiative par le Secrétaire général des Nations unies», a souligné M. Attaf, estimant que cet élan «montre que l'espoir demeure quant à la capacité de notre organisation à reprendre les choses en main et à assumer son rôle de cadre unificateur pour forger les consensus nécessaires entre les Etats membres face aux nombreux défis qui se posent à elle». Le ministre a souligné que «la communauté internationale a plus que jamais besoin d'un sursaut collectif pour remédier à la situation actuelle et d'un élan commun pour surmonter les risques qui l'assaillent de toutes parts, qu'il s'agisse des crises et des guerres qui s'intensifient et se multiplient de jour en jour, des inégalités de développement qui ne cessent de se creuser ou encore des menaces climatiques et des risques environnementaux qui ont atteint des niveaux inédits». «Si nous sommes convaincus que l'ONU est indispensable et irremplaçable, nous sommes également certains que cette organisation a besoin d'une profonde réforme pour assurer sa pérennité et sa capacité à s'adapter aux défis et aux exigences de notre époque, pour rétablir son rôle vital en tant que cœur battant de la diplomatie mondiale et du multilatéralisme, et pour lui permettre de répondre pleinement et efficacement aux aspirations des générations présentes et futures», a soutenu le ministre des Affaires étrangères. Par ailleurs, Ahmed Attaf, qui participe, depuis dimanche à New York, aux travaux du Sommet de l'avenir en qualité de représentant du Président Abdelmadjid Tebboune, a appelé, lundi, le Mouvement des non-alignés (MNA) à poursuivre son précieux soutien à la cause palestinienne. Dans une allocution prononcée lors de la réunion ministérielle du MNA, tenue en marge des travaux de la semaine de haut niveau de la 79e session de l'Assemblée générale des Nations unies, Ahmed. Attaf a salué «la position constante du Mouvement des non-alignés en faveur de la cause palestinienne». Le ministre des Affaires étrangères a, par là même, salué le soutien des Etats membres du MNA à toutes les résolutions adoptées récemment par l'Assemblée générale des Nations unies en faveur de la cause palestinienne, les appelant à poursuivre et à accentuer ce soutien au regard des développements dangereux que connaît la cause palestinienne «face à l'escalade sioniste dans les territoires palestiniens occupés et dans tous les pays voisins de la Palestine», et ce, «en faveur des priorités actuelles : parvenir à un cessez-le-feu à Ghaza, permettre aux efforts d'aide humanitaire de se déployer et demander des comptes à l'occupation sioniste pour ses crimes». Dans ce contexte, le ministre des Affaires étrangères a mis l'accent sur l'impératif de «soutenir l'action sans précédent engagée par les instances judiciaires internationales contre l'occupation israélienne, car il s'agit de la seule voie à même de contraindre l'occupant et de mettre fin à ses illusions selon lesquelles il ne serait pas tenu par les obligations strictes et les engagements constants dictés par la légalité internationale», a-t-il dit. Ahmed Attaf a également plaidé pour que les Etats membres du MNA mettent à profit les acquis diplomatiques réalisés par la cause palestinienne pour «renforcer les perspectives d'une solution juste, pérenne et définitive au conflit arabo-sioniste, et ce, en accélérant la tenue d'une conférence internationale pour la paix sous l'égide des Nations unies, en vue de mettre en place des mesures concrètes garantissant l'établissement de l'Etat palestinien indépendant et souverain de manière irréversible».