Les officiants des plateaux télévisés et des ondes radio, ces curés du capital autoproclamés journalistes ou experts, sont au journalisme ce que les agents de sécurité des grandes surfaces sont au métier militaire. Certes, les agents de sécurité portent l'uniforme et assurent la protection d'un magasin. Mais ils n'égaleront jamais les soldats de métier, pourvus d'une expérience militaire et de maîtrise du maniement des armes sans pareil, ces soldats de métier qui assurent la protection de leur pays, de toute la nation. En matière professionnelle, si on devait comparer ces phraseurs qui colonisent les plateaux télévisés et les ondes radio, ces journaleux qui s'expriment, à longueur de journée, avec grande éloquence en s'écoutant parler, ce serait aux concierges. Les concierges sont réputés pour être des personnes bavardes, pour leur propension à répandre bruits et commérages. Et, surtout, pour leur occupation favorite : les commentaires, les potins, idées suspectes, voire rumeurs nauséabondes. Depuis leur minuscule loge, ces gardiens d'immeuble, acariâtres vigies, passent, en effet, le plus clair de leur temps à scruter et à commenter les actes, gestes et paroles des résidents et du voisinage. Le concierge est théoriquement chargé de la surveillance et de l'entretien d'un immeuble. Or, il privilégie davantage la surveillance que l'entretien. Pis, la surveillance des résidents plutôt que celle des intrus ou cambrioleurs. Les chaînes d'information en continu sont de gigantesques loges de concierges où officient des concierges du journalisme, c'est-à-dire des bonimenteurs. Un bonimenteur est une personne qui tient des propos habiles et trompeurs. Les autoproclamés journalistes des plateaux télévisés sont des concierges, des bonimenteurs dépourvus de finesse intellectuelle. Leurs propos s'apparentent à des potins de concierges, des propos sans grand intérêt. Des concierges médiatiques qui sévissent et médisent dans l'odieux-visuel français. Ces journaleux sont des concierges. Pour rappel, le terme concierge tire son origine du picard conchierge et de l'espagnol conserge, dérivé du bas-latin consergius. Terme latin dérivé de cum et servire, qui a donné servius. Le terme concierge signifierait donc initialement serviteur. Les journaleux des plateaux télévisés sont donc, au sens originel du terme, des concierges médiatiques, c'est-à-dire des serviteurs. Des serviteurs du capital, grassement payés. En effet, ces journaleux stars, ces gouvernantes et majordomes au service des puissants, qui colonisent et polluent les ondes radio et les plateaux télévisés, sont bien rétribués pour défendre les intérêts de leurs maîtres, propager leur nauséabondes idéologies. Ces concierges de l'information, véritables agents propagandistes, sont toujours prêts à encenser et glorifier leurs maîtres, à calomnier leurs adversaires politiques, à déverser leur fiel sur les Français et immigrés musulmans. Ce ne sont pas des journalistes, encore moins des journalistes d'investigation, mais des animateurs de travestissement de la réalité. On peut en dire autant des animateurs de sites, notamment cette commère de l'Algérie, Abdou Semmar, connue pour ses bavardages malveillants, toujours à l'affût des moindres nouvelles, vraies ou fausses, pour les colporter avec promptitude et, surtout, avec sa naturelle turpitude. En résumé, les journaleux des temps modernes du paysage odieux-visuel français, mercenaires rédactionnels et serviteurs zélés du capital, sont devenus des concierges. Ils ont remplacé l'éthique journalistique par la calomnie éthylique, c'est-à-dire l'ivresse de l'information ignominieuse. Sur les plateaux télé, tels des concierges, assis confortablement sur leur siège, ils passent leur temps à commenter l'actualité par le petit bout de la lorgnette informationnelle depuis leur lucarne télévisée, à réciter de vraies-fausses informations, à réinterpréter les faits pour se conformer à leurs commanditaires. Une chose est sûre, ces journaleux, à l'instar des concierges, finiront par disparaître du paysage informationnel. Depuis presque un demi-siècle, les concierges ne font plus partie du paysage urbanistique. Les gardiens et gardiennes d'immeuble ont été délogés. La fonction de concierge est tombée en désuétude, en disgrâce. Notamment pour des raisons financières. Le métier de concierge coûte trop cher, en comparaison de l'installation des interphones (qui permettent d'interpeller n'importe quel habitant depuis la rue), de la pose des boîtes aux lettres conjointes (permettant de se passer du service du curieux et intrusif concierge) et du recours à une entreprise extérieure pour se charger du nettoyage. En attendant la disparition définitive de ces parasites de l'information, en particulier ces journaleux qui sévissent sur les chaînes d'information en continu françaises, nous pouvons zapper ces chaînes de propagande, ces conciergeries du journalisme qui propagent, à longueur de journée, l'insupportable et sempiternel narratif sioniste, déversent la haine des immigrés musulmans, des Arabes. Nous avons la chance de disposer de sites d'information alternatifs numériques, ces «interphones de l'information» qui mettent en contact les internautes sans passer par les concierges des médias mainstream. Notamment La Nouvelle République (LNR).