Les deux candidats à la présidentielle prévue à partir d'hier mardi aux Etats-Unis, la démocrate Kamala Harris et le républicain Donald Trump, s'affrontent depuis lundi dans d'ultimes meetings électoraux, alors que l'issue du duel entre les deux prétendants à la Maison Blanche reste imprévisible.Plus que quelques heures avant le jour J. Les derniers sondages donnent Kamala Harris et Donald Trump au coude-à-coude, alors que 76 millions d'Américains ont déjà voté de manière anticipée. Dans certains Etats-clés, le vote anticipé connaît une popularité inédite. Ainsi, en Géorgie par exemple, déjà 4 millions d'électeurs ont voté de manière anticipée, soit l'équivalent de 80% des votes exprimés en 2020. Alors, dans certains bureaux de vote du centre d'Atlanta, l'heure est à la fête pour inciter les derniers électeurs à voter. Avec ce record de votes anticipés, la Géorgie espère des résultats rapides et sans appel. Pour ne pas répéter ce qu'il s'était passé en 2020, lorsque Donald Trump avait tenté de faire pression pour que les élus républicains fassent pencher le vote en sa faveur. Chacun des deux candidats rivaux se dit confiant dans sa victoire. Mais, en réalité, la compétition est tellement serrée que quelques dizaines de milliers de voix seulement pourraient décider de l'issue du scrutin. Ces suffrages sont à arracher dans sept Etats-pivots bien identifiés, que les deux prétendants à la Maison Blanche sillonnent sans dételer depuis des mois, y dépensant des centaines de millions de dollars. De ces sept Etats, celui qui offre le plus de grands électeurs est la Pennsylvanie. C'est donc logiquement en Pennsylvanie que Kamala Harris et Donald Trump jettent ce lundi leurs dernières forces, dans une fin de campagne «tendue et anxiogène». Le mode de scrutin aux Etats-Unis, pays fédéral, est complexe. La présidence est adjugée au suffrage universel indirect: les Américains votent pour un collège de 538 grands électeurs, répartis entre les 50 Etats, sans que le total des voix à l'échelle nationale soit décisif. Une grande majorité de ces Etats sont déjà considérés comme acquis soit à Kamala Harris, soit à Donald Trump. Voilà pourquoi les efforts des candidats et le suspense se concentrent sur les sept «swing states».