Le Dr Ahmed El Haidoussi, professeur en sciences économiques à l'Université d'Alger, a affirmé que la situation économique du pays connaît une amélioration sur plusieurs indicateurs, selon la dernière évaluation du Fonds Monétaire International (FMI), notamment par rapport aux autres pays de la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord). Il a précisé que le taux de croissance économique devrait atteindre 3,8 % d'ici la fin de l'année 2024, ce qui permettra d'augmenter le produit intérieur brut (PIB) à 262 milliards de dollars. Le Dr El Haidoussi, invité lundi de l'émission l'''Invité du matin'' sur la Chaîne l de la Radio algérienne, a souligné que les prévisions du FMI correspondent exactement aux chiffres avancés précédemment par les autorités algériennes, notamment par la Banque centrale d'Algérie. Il a ainsi mis en avant la baisse de l'indice d'inflation des biens de consommation courante à 9,6 %, en plus des efforts du Gouvernement pour promouvoir les exportations hors hydrocarbures dans le but de rééquilibrer la balance commerciale d'ici 2025, ce qui permettrait de restaurer un certain équilibre entre les exportations et les importations. Dans ce contexte, El Haidoussi a précisé : «Le rapport a indiqué que la contribution du secteur non pétrolier au PIB est en amélioration par rapport aux années précédentes». Actuellement, cette contribution est de 4 %, mais les autorités misent sur un taux supérieur à 12 % d'ici 2030. Il a ajouté : «Il est possible de considérer l'évaluation du FMI comme un indicateur positif, car elle reflète la dynamique de l'économie nationale, qui connaît une croissance continue depuis quatre ans, soutenue par des projets d'investissement enregistrés auprès de l'Agence algérienne de promotion de l'investissement. En parallèle, les réserves en devises ont atteint 70 milliards de dollars, hors réserves d'or, un niveau record en Afrique». Le Dr El Haidoussi a précisé que cette réserve permet à l'Etat de garantir les besoins essentiels de la population, de maintenir la sécurité alimentaire et d'avoir une marge de manœuvre pour l'importation lorsque elle est nécessaire. Elle devrait également renforcer l'image et la crédibilité de l'Algérie sur les marchés internationaux et attirer davantage d'investissements étrangers, notamment dans les secteurs de l'exploitation minière et de l'agriculture, avec des prévisions d'investissements atteignant 5 milliards de dollars en 2025. Le Gouvernement envisage de porter ce chiffre à 20 milliards de dollars d'ici 2030, d'autant plus que le pays bénéficie d'une stabilité politique, comme cela a été manifesté lors des récentes élections présidentielles.