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Les tensions géostratégiques au Moyen-Orient et leurs impacts sur une croissance de l'économie mondiale fragile via le cours des hydrocarbures
Energie
Publié dans La Nouvelle République le 21 - 10 - 2024

Le contrôle de l'énergie autant que l'eau, l'or bleu, est au cœur de la sécurité des Nations ; et le monde, entre 2025/2030/2050, est à l'aube d'une profonde reconfiguration des relations internationales, tant sur le plan géostratégique, militaire qu'économique. Les tensions au Moyen-Orient et les perspectives de l'économie mondiale interpellent l'Algérie fortement connectée aux réseaux mondiaux dont les importations de matières premières et équipements, tant pour les entreprises publiques que privées représentent environ 85% en 2023, idem pour 2024, le taux d'intégration ne dépassant pas 15%, sans compter une fraction des biens finis pour la consommation des ménages, et dont les recettes en devises proviennent des hydrocarbures pour environ 98%, selon les données, tant de la Banque d'Algérie que les statistiques douanières, si on inclut les dérivées d'hydrocarbures comptabilisés dans la rubrique «hors hydrocarbures» pour 67%, dont le montant en valeur (il serait intéressant de voir l'évolution en volume), a été de 5,01 milliards de dollars en 2023, contre 6,9 milliards de dollars en 2022.
J'aborderai cette présente contribution en trois parties interdépendantes. Premièrement, les perspectives de la croissance de l'économe mondiale, facteur déterminant de la demande d'hydrocarbures, qui est actuellement extrêmement fragile, deuxièmement, les principales réserves prouvées de gaz et de pétrole, et troisièmement, les impacts des tensions au Moyen- Orient, notamment le conflit Iran/Israël sur les cours des hydrocarbures qui menace la croissance future l'économie mondiale.
1.-Les perspectives de la croissance de l'économie mondiale
Selon la Banque mondiale, le PIB mondial en 2023 est estimé à 105.435 milliards de dollars avec un taux de croissance prévisionnel en 2024 de 3,2 % et 3,3% en 2025, contre 3,0% en 2023 2023.). La légère accélération dans les pays avancés (où la croissance devrait passer de 1,6 % en 2023 à 1,7 % en 2024 et à 1,8 % en 2025) sera neutralisée par une légère décélération dans les pays émergents et les pays en développement (4,3 % en 2023 à 4,2 % en 2024 et 2025). La croissance mondiale devrait s'établir à 3,1 % d'ici 5 ans, le niveau le plus faible enregistré depuis plusieurs décennies. L'inflation mondiale devrait régulièrement reculer de 6,8 % en 2023 à 5,9 % en 2024, puis à 4,5 % en 2025. Les pays avancés retrouveront leur niveau cible plus rapidement que les pays émergents et les pays en développement. Globalement, l'inflation hors énergie et alimentation devrait ralentir plus progressivement.
Bien que l'économie chinoise a des difficultés à redémarrer, les pays émergents seront le principal moteur de l'économie mondiale en 2024 en contribuant à hauteur de 1,7 point de pourcentage aux 2,3 % de croissance du PIB mondial. Plus de 70 % de la croissance mondiale sera donc imputable aux économies émergentes, un plus haut depuis 2013. Les 20 pays les plus riches du monde en termes de PIB courant encore qu'il faille diviser par la population respective pour avoir une appréciation objective et ce dernier éclaté par la répartition par couches sociales, un ratio global voilant la concentration du PIB par tête d'habitant. PIB -USA 26185 milliards de dollars- chine 21643- japon 4385- Allemagne 4120 – Inde 3820- royaume Uni 3479- France 2806- canada 2326-russie 2136- brésil 2029- iran 2044-Italie 1991-corée du Sud 1792- Australie 1787- Mexique 1476- Espagne 1421-indonésie 1388- Pays Bas 019 -Arabie Saoudite 996-Turquie 941 milliards de dollars .Sur 195 pays dans le monde: dont 54 en Afrique, 48 en Asie, 44 en Europe, 32 en Amérique latine et aux Antilles, 14 en Océanie et trois en Amérique du Nord,.USA/ Chine représentent 46,43% du PIB mondial, USA/Europe pour moins 'un milliard d'habitants plus de 40% du PIB mondial et les 20 pays les plus riches de la planète 87784 milliards de dollars soit 85,22% du PIB mondial.
-Par zones géographiques, nous avons : pour l'Amérique du Nord,USA/ Canada la croissance de l'économie américaine a été dynamique en 2023 (+2,5 % après +1,9 % en 2022 et le Canada a évité la récession à laquelle s'attendaient de nombreux prévisionnistes, le PIB réel ayant augmenté de 1,1 % en 2023 avec une prévision 1,5% en 2024. Pour l'Amérique latine et Caraïbes, la croissance devrait tomber à 1,8% en 2024 contre 2,2% en 2023, avant de remonter à 2,7 % en 2025, le Brésil ayant connu une croissance molle de 2,9% en 2023 pour s'établir à 1,8% en 2024 et 2,0% en 2025. Du côté des Caraïbes, la croissance est quasiment divisée par deux entre 2022 et 2023, passant de 6,4 % à 3,4%. L'Amérique centrale s'en sort mieux : 3,5 % contre 4,1 % en 2022. Pour le Brésil, après un redressement vigoureux qui l'a porté à 5% en 2021, la croissance du PIB s'est sensiblement ralentie en 2022 pour s'établir à 0.6 %, avant d'accélérer à nouveau pour atteindre 1.2% en 2023. Pour le Mexique, la croissance économique devrait s'établir à 2.5% en 2024 et à 2 % en 2025, après une croissance de 3.4 % en 2023. Pour le Venezuela, faute d'indicateurs précis avec une inflation élevée, l'inflation, prévision gouvernementale à 59,2% sur un an en mai 2024, son plus bas niveau en dix ans ayant enregistré une inflation de 189,8 % en 2023, contre 234 % en 2022 et 686,4 % en 2021. Selon le FMI, le PIB s'est contracté de près de 80% entre 2013 et fin 2021, 16% en 2017, 18% en 2018, 27% en 2019 et plus de 20% en 2020. Après l'assouplissement des sanctions USA /Europe, le président vénézuélien prévoit une croissance de 5% en 2024 mais par rapport aux taux de croissance négatifs précédents, c'est extrêmement faible.
-L'Union européenne a enregistré un taux de croissance de 0,4 % en 2023, échappant de peu à une récession. 11 pays ont connu une contraction de leur croissance et il est prévu un taux de 1,0% en 2024, dont la zone euro 0,8%, Dans le même temps, l'inflation dans l'UE a connu une baisse spectaculaire après avoir enregistré un pic en 2022, s'étant établi à 2,8 % en janvier 2024 et à 2,6 % en février 2024, contre 2,9 % en décembre 2023 et bien moins que les 8,6% observés en janvier 2023, ce taux restant supérieur à l'objectif fixé par la Banque centrale européenne (BCE), qui est de 2%. Pour les deux principales locomotives, les prévisions pour l'Allemagne sont de 0% en 2024 contre 0,7% et 1,4% en 2005. la France 0,7% en 2024 contre 1,0% en 2023. Le Royaume-Uni, la croissance du PIB devrait s'établir à 0.64 % en 2024, contre 0,48% en 2023 prévision à 0,50 % en 2025.
Les prévisions de croissance de la Russie pour 2024 vient d'être de nouveau révisée à la hausse par le Fonds monétaire international (FMI), qui anticipe désormais un rebond de 3,2% contre 3,6%en 2023. Pour la Turquie, les prévisions pour 2024 tablent sur une croissance du PIB réel de 3% contre 4,5% en 2023, accompagnée d'une baisse progressive de l'inflation à 43%, fin 2024 contre 65% en 2023.
-L'Asie : -la Chine a connu une croissance de 5,2% en 2023, bien qu'en hausse par rapport à 2022 où il a été 3%, soit le rythme le plus faible pour le géant asiatique depuis trois décennies hors période de Covid. La Banque populaire de Chine (BPC) a annoncé, le 24 septembre 2024, une série d'assouplissements monétaires afin de soutenir l'économie chinoise et atteindre les 5% de croissance réelle en 2024, malgré les doutes émis par de nombreux analytes. L'Inde table sur une croissance de 7,2% 2024, contre 8,2% en 2023. Le Japon prévoit une croissance du PIB réel de 0,95 % pour 2024, contre 1,9% en 2023 et 1% en 2022 ; et la Corée du sud, en 2023, le PIB réel a augmenté d'environ 1,36% contre 1,36% en 2022. L'Asie du Sud-Est sera, une fois encore, l'un des pôles de la croissance mondiale avec une prévision de 4,6 %, en 2024, contre 4 % en 2023.
En 2023, la croissance de l'ASEAN (+4,2%) a légèrement fléchi par rapport à son rythme historique de 5%, demeurant néanmoins supérieure d'un point à la croissance mondiale. L'Association des nations d'Asie du Sud-Est (ASEAN) qui regroupe 10 Etats membres : l'Indonésie, la Malaisie, Singapour, la Thaïlande, les Philippines, le Brunei Darussalam, le Vietnam, le Laos, le Myanmar et le Cambodge
-Afrique/Maghreb : l'Afrique a 1,4 milliard d'habitants, existant non pas une Afrique mais des Afriques avec d'importantes disparités, dont selon la Cnuced la part du commerce intra-africain dans le commerce mondial est passée de 14,5 pour cent en 2021 à 13,7% en 2022 avec un taux d'intégration intra-africain en 2023 ne dépassant pas 17%, avec un PIB estimé à 2700 milliards de dollars environ 2,7% du PIB mondial, moins que celui de la France, 2800 milliards de dollars de PIB 2023, pour une population de 68 millions d'habitants. Pourtant, les prévisions du FMI, de la Banque mondiale et de la CNUCED montrent que la ZLECAf pourrait stimuler le commerce intra-africain d'environ 33%. Les institutions internationales et que l'Afrique est au deuxième rang mondial des régions à la croissance la plus rapide avec 41 pays en forte croissance en 2024, selon les perspectives économiques de l'Afrique de la Banque africaine de développement. L'Afrique de l'Est est la région qui connaît la croissance la plus rapide, l'Afrique de l'Ouest connaîtra une reprise et l'Afrique australe enregistrera une légère augmentation de sa croissance. Ainsi, la croissance moyenne de l'Afrique va connaître un bond de 3,7 % en 2024 et 4,3 % en 2025, dépassant la moyenne mondiale projetée de 3,2 %. Sur ce chiffre, 17 économies africaines devraient connaître une croissance supérieure à 5% en 2024. Ce nombre pourrait atteindre 24 en 2025, à mesure que le rythme de croissance s'accélère et pour le FMI autres données. La croissance devrait passer de 3,4 % en 2023 à 3,8 % en 2024.
Pour l'ensemble des pays du Maghreb dont le taux d'intégration ne dépasse pas 3%, pour une population dépassant légèrement 100 millions d'habitants le PIB avoisine en 2 023 500 milliards de dollars, moins que celui de la Belgique, 585 milliards de dollars, qui a une population de 11,7 millions d'habitants. Cependant, pour le FMI, dans son édition du 16 avril 2024, les dévaluations monétaires opérées courant 2024 dans plusieurs pays africains et la persistance de l'inflation sont en train de modifier le classement des principales puissances économiques du continent, l'Egypte, qui avait accédé au rang de 1ère économie africaine en 2023, devrait tomber à la 2e place en 2024, alors le Nigeria devrait passer de la 2e à la 4ème position. Dans le même temps, l'Afrique du Sud redeviendra 1re tandis que l'Algérie se hissera sur la 3e marche du podium, notamment grâce à la hausse des prix des hydrocarbures. Ainsi, le produit intérieur brut du Nigeria devrait s'élever en 2024 à 253 milliards USD sur la base des prix courants. Le PIB de l'Algérie devrait se situer à 267 milliards USD contre 248 en 2023. Celui de l'Egypte s'établira à 348 milliards USD contre 373 milliards USD pour l'Afrique du Sud.
2- Quelles sont les réserves de gaz et de pétrole dans le monde ?
Selon le rapport de BP, publié le 8 juillet 2021, les réserves de gaz naturel dites « prouvées » dans le monde se chiffrait à 188,1 milliers de milliards de m3 : Outre la Norvège, 1850 milliards de mètres cubes gazeux et le Canada qui la Régie de l'énergie, il reste 1 087 billions de pieds cubes de gaz commercialisable au Canada et de ce nombre, 750 billions de pieds cubes étant des ressources de gaz de schiste et gaz de réservoirs étanches. Pour le Forum des pays exportateurs de gaz (GECF), composé de 12 membres permanents (Algérie, Bolivie, Egypte, Guinée Equatoriale, Iran, Libye, Nigeria, Qatar, Russie, Trinité-et-Tobago, Emirats arabes unis, Venezuela) et 7 membres observateurs (Angola, Azerbaïdjan, Irak, Malaisie, Mauritanie, Mozambique, Pérou), dont le 7e Sommet des chefs d'Etat et de Gouvernement s'est tenu à Alger, du 29 février au 2 mars 2024, représentant les principaux pays exportateurs de gaz au monde, 70% des réserves mondiales prouvées de gaz, plus de 40% de la production commercialisée, 47% des exportations par gazoduc et plus de la moitié des exportations de GNL dans le monde.
Professeur des universités
Expert international
Abderrahmane Mebtoul


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