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Face aux convoitises des grandes puissances, les différents trafics au niveau de la région sahélienne et leurs impacts sur la sécurité et le développement
L'avenir de l'Afrique au sein de l'économie mondiale
Publié dans La Nouvelle République le 30 - 07 - 2024

Cette présente contribution relate mon intervention à Alternatv ATV Québec/Canada, 28 juillet 2024, 15h30 Montréal, qui a duré 1h30 disponible sur YouTube (https://www.youtube.com/live/9yrHB-EqdXE?si=Le_vG5dEFFq6ugED) sur le thème stratégique « L'avenir de l'Afrique au sein de l'économie mondiale, face aux convoitises des grandes puissances et les différents trafics au niveau de la région sahélienne et leurs impacts sur la sécurité et le développement», conférence qui fait suit suite à mes différentes conférences largement publiées au niveau national et international, données durant les cinq dernières années à l'Ecole supérieure de Guerre – ESG, à l'institut militaire de prospectives IMPED, à l'Etat- major de la gendarmerie nationale, à la DGSN, au sénat français et devant les ambassadeurs accrédités à l'Alger au siège de l'Union européenne, en trois parties interdépendances, premièrement, l'Afrique au sein de l'économie mondiale, deuxièmement les différents trafics facteur de déstabilisation de l'Afrique au niveau de la région sahélienne et troisièmement les dix axes directeurs du développement de l'Afrique 2025/2030/2040.
Pour éviter toute mauvaise interprétation les données chiffrées économiques doivent être insérées dans le cadre de la dynamique sociale, l'Economique étant avant tout Politique, tout processus de développement devant avoir pour finalité l'amélioration de la situation sociale de la majorité des citoyens : brandir le PIB, un balance commerciale excédentaire, le niveau de réserves de change es tune condition nécessaire et non suffisante, si on assiste à la détérioration du niveau de vie des populations frappées par l'inflation et le chômage ,comme existent un lien dialectique entre sécurité et développement
1.-La situation de l'économie mondiale et de l'Afrique
Selon le FMI, la croissance mondiale se maintiendra à 3,2 % en 2024 et 2025, le même rythme qu'en 2023. La légère accélération dans les pays avancés (où la croissance devrait passer de 1,6 % en 2023 à 1,7 % en 2024 et à 1,8 % en 2025) sera neutralisée par une légère décélération dans les pays émergents et les pays en développement (4,3 % en 2023 à 4,2 % en 2024 et 2025). La croissance mondiale devrait s'établir à 3,1 % d'ici 5 ans, le niveau le plus faible enregistré depuis plusieurs décennies. L'inflation mondiale devrait régulièrement reculer de 6,8 % en 2023 à 5,9 % en 2024, puis à 4,5 % en 2025. Les pays avancés trouveront leur niveau cible plus rapidement que les pays émergents et les pays en développement. Globalement, l'inflation hors énergie et alimentation devrait ralentir plus progressivement. L'économie mondiale a fait preuve d'une résilience étonnante, en dépit des relèvements considérables de taux par les banques centrales pour rétablir la stabilité des prix. Selon la Data World Bank de juillet 2023, nous avons pour le PIB en milliards de dollars le classement suivant pour les 10 premiers pays : 1.-USA 25462 milliards de dollars- 2.- Chine 17963–3.- Japon 4261–4.-Allemagne 4072–5.-inde 3385–6.-Royaume Unis 3070- 7 -France 2782- 8.- Russie 2240–9.- 2139 –-10.-Italie 2010- . Sur un PIB mondial en 2022 101300 milliards de dollars, le total des 10 premiers pays 67384 milliards de dollars soit près de 66,51% du PIB mondial Et si l'on ajoute le s15 suivants donc pour 25 pays nous avons 82,57%, plus de 168 pays se partageant 17,43% montrant l'importance de l'inégalité des richesses au niveau mondial, la Chine plus les USA donnent un PIB de 43425 milliards de dollars soit 42,86% du PIB mondial encore que la population pour reprendre la même année 2022, des USA était estimée en 2022 à 333 millions et celle de la Chine à 1,41 milliard. Cependant l si 'on prend le PIB par habitant nous avons pour les 10 premiers en dollars courants : 1.Luxembourg 127579 dollars 2.-Norvège 106328- 3-Irlande 103175 4–Suisse 92371- 5-Qatar 84424- 6-Singapour 82807 7–USA 76348- – 8.-Danemark 66516- 9.-Australie 65526- 10 -Pays-Bas 56489- 11.- Suède 55689 12-Canada 55085- 13-Israël 54170- 14-Autriche 52264-15 15- Emiraties 51305- Certains pays sont loin derrière comme la Finlande 50655- Belgique 50114- Allemagne 48636- Nouvelle Zélande 4720, le – Royaume Unis 45294- France 42409- et la Chine 12720 dollars.
Pour l'Afrique, qui couvre 30,353 millions de km 2 avec une population estimée à 1,494 milliard d'habitants au 01 janvier 2024. Et représentera entre 2040/2050 le quart de la population mondiale Comme rappelé précédemment, Le PIB de l'Afrique en 2023 est estimé à 2700 environ 2,7% du PIB mondial , l'équivalent de celui de la France qui a une population de 68 millions d'habitants. Les échanges commerciaux intra-africains ont enregistré une croissance de 18,6% en 2022, à 193,17 milliards de dollars en 2023, selon la Banque africaine d'import-export (Afreximbank), le commerce intra-régional a ainsi représenté 15% du total des échanges commerciaux du continent. Les échanges commerciaux intra-africains ont enregistré une croissance de 18,6% en 2022, à 193,17 milliards de dollars en 2023, selon la Banque africained'import-export (Afreximbank), le commerce intra-régional a ainsi représenté 15% du total des échanges commerciaux du continent. Le rapport souligne également qu'un important potentiel reste inexploité dans ce domaine dans la plupart des sous-régions du continent.
Les exportations du continent ont totalisé 724,1 milliards de dollars en 2022 (+26,8% par rapport à 2021), alors que ses importations se sont établies à 706 milliards de dollars (+15,5%). Afreximbank fait cependant remarquer que les exportations africaines se caractérisent par une forte prédominance des matières premières alors que les exportations de produits manufacturés restent concentrées dans un nombre limité de pays et de secteurs. Le poids de l'Afrique dans la production et les échanges de marchandises reste cependant marginal étant à l'origine de seulement 1 % de la production mondiale et de 4 % des échanges de marchandises.et en plus, 80 % des exportations africaines concernent des matières premières En reprenant les mêmes comparaisons en référence à l'année 2022 (source FMI), pour le PIB courant nous avons :1.- Nigeria 473 milliards de dollars -2.-Egypte 471- 3.-Afrique du Sud 422– 4.-Algérie 1905. – Maroc 150 – 6.-Angola 135- 7.- Kenya- 126- 8.- Ethiopie 117- 9.-Tanzanie .-85- 10 Ghana – 74 – 11.- Côte d'Ivoire 70 –12 RDC 64, soit un total pour ces douze pays 2377 soit 95% sur les 2500 de PIB , 2,5% du PIB mondial en 2022 et trois pays Nigeria, Egypte et Afrique du Sud 1366 milliards de dollars soit 54,64% .Comme pour les pays développés le classement change si l'on prend le PIB par tète d'habitant encore que cet agrégat voile les disparités des revenus par couches sociales dont la concentration au profit souvent d'une minorité.
Pour les 10 premiers pays nous avons pour 2022, ces données devant évoluer selon le FMI pour 2024 :
-1.-Seychelles 13.250 dollars
-2.-Maurice 10.256
-3.-Gabon 8.820
-4.-Bostwana 7.738
-5.-Guinée Equatoriale 7.182
-6.- Afrique du Sud 6.766
-7.-Libye 6.716
-8.-Algérie 5.320
-9.-Egypte 4.295
-10 -Eswatini 3.986 dollars.
Cependant pour 2024 selon le Fonds Monétaire International (FMI) pour les prévisions de 2024, (rapport d'avril 2024), données actualisées, la première place c'est l'Afrique du Sud avec PIB 373 milliards de dollars suivi de l'Egypte, avec un PIB de 347,60 milliards de dollars, l'Algérie occupant le 3ème rang, avec un PIB de 266,80 milliards de dollars et le Nigeria avec un PIB qui était de 375 milliards de dollars en 2023 devrait tomber à 253 milliards de dollars en 2024, ces quatre pays devraient représenter plus de 40% du PIB de l'Afrique qui compte 55 pays montrant d'importantes disparités, existant des Afriques et non une Afrique Certains pays, notamment le Nigeria, le Gabon, le Tchad, la République démocratique du Congo, l'Algérie, la Libye sont spécialisés dans le pétrole, le gaz et les matières premières, qui connaissent une forte demande et un prix élevé sur le marché mondial leur permettant une relative aisance financière, mais artificielle en fonction des cours mondiaux.
À l'inverse, des pays comme le Bénin, le Malawi, l'Ile Maurice, le Swaziland, l'Ethiopie, le Togo, le Mali, qui sont pénalisés dans des produits dont les prix sont volatils ce qui accentuent la misère et les flux migratoires. La structuration par région selon le FMI pour 2024 donnerait pour l'Afrique du Nord du fait que les conditions météorologiques défavorables et les défis macroéconomiques qui se succèdent maintiendraient la croissance de la région à 3,9 %, avec une légère amélioration à 4,1% en 2025.
L'Afrique de l'Est continuera de porter l'élan de croissance du continent, avec une croissance prévue de son PIB de 5,1 % en 2024 et de 5,7 % en 2025, soutenue par de solides investissements stratégiques visant à améliorer la connectivité interne et à approfondir le commerce intrarégional ; la croissance de l'Afrique centrale devrait ralentir à 3,5 % en 2024, mais la reprise prévue de la consommation privée et l'augmentation des investissements miniers et des exportations pourraient contribuer à porter la croissance à 4,1% en 2025 ; la croissance de l'Afrique australe restera faible, en progression de 2,2 % en 2024 et 2,6 % en 2025 et celle de l'Afrique de l'Ouest devrait accélérer pour atteindre 4 % en 2024 et 4,4 % en 2025. Selon le FMI, le retrait annoncé du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) jette une ombre sur la durabilité des gains dans un contexte d'incertitude croissante.
Nous avons donc ce constat un continent riche mais une population majoritairement pauvre avec des rivalités des grandes puissances pour contrôler ses richesses. Car la carte du monde semble se reconstruire autour des ressources naturelles rares, l'Afrique compte 24 pour cent des terres arables mondiales, d'où les rivalités des grandes puissances notamment le trio Europe/Chine /USA, la Russie étant bien dotée relevant d'enjeux géostratégiques travers son bras armée Wagner. Selon la Commission économique des Nations unies, l'Afrique est riche en ressources naturelles, représentant à l'échelle mondiale, 40 % des réserves d'or, 30 % des réserves de minerais dont 30 % des réserves mondiales en pétrole, en gaz, 54 % des réserves mondiales de platine, 78 % de celles de diamant, 40 % de celles de chrome et 28 % de celles de manganèse Cela explique les différentes rencontres USA/ Afrique, Chine/ Afrique, Europe/Afrique, Russie/Afrique, ainsi que d'autres pays comme les rencontres Japon/ Afrique, Turquie/ Afrique récente s'insèrent dans le cadre d'une lutte pour la reconfiguration géostratégique du monde.
Etant illusoire en ce XXIème siècle de raisonner en termes d'Etats-Nations et toute politique locale doit prendre en compte les nouvelles mutations mondiales. La Chine est devenue la dernière décennie, un partenaire commercial en croissance de l'Afrique.
Le commerce bilatéral a totalisé 283 milliards de dollars en 2022, soit une hausse de 14,8% sur un an , encore que l'Europe reste dominant la valeur des échanges ayant augmenté en 2021 pour atteindre 288 milliards d'euros, contre une valeur de 225 milliards d'euros en 2020, où la montée des prix des matières premières et donc des exportations énergétiques vers l'Europe a permis à l'Afrique d'enregistrer un excédent commercial de 18,1 milliards de dollars en 2022.
Mais plus de 65 % des marchandises importées dans l'Union depuis l'Afrique étaient des produits de base, tels que des produits alimentaires et des boissons, des matières premières et de l'énergie, et que 68 % des marchandises exportées de l'Union vers l'Afrique en 2021 étaient des produits manufacturés, montrant que cette structure commerciale reflète le déséquilibre structurel du continent africain qui reste encore au bas des chaînes des valeur mondiales.
Pr des universités,
Expert international,
Abderrahmane Mebtoul


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