L'agression sioniste contre les Palestiniens relève d'un «nettoyage ethnique», a affirmé l'eurodéputé belge Marc Botenga qui dénonce un «génocide à Ghaza» dont profite l'entité sioniste pour «prendre le contrôle de toute la Palestine». L'entité sioniste «effectue un nettoyage ethnique total, toujours plus rapidement. Il y a le génocide à Ghaza, mais aussi l'annexion des terres en Cisjordanie et les destructions des quartiers palestiniens à Al Qods», a déploré Marc Botenga dans un entretien au journal belge «Solidaire». De retour d'une mission d'observation d'une semaine en Cisjordanie occupée, l'eurodéputé a notamment témoigné de l'avancée de l'occupation menée par l'entité sioniste. «On voit la réalité derrière ce qu'ils appellent» leur droit de se défendre». Ce qu'ils défendent c'est avant tout leur « droit » à voler la terre des autres. «Ils chassent des familles de leur maison, s'y installent et si la famille résiste, ils la tuent», a-t-il dénoncé, rappelant que l'entité sioniste a été «condamnée pour l'occupation de la Palestine», menant une politique de «génocide, de nettoyage ethnique avec des pratiques terroristes». «Nous ne pouvons pas accepter que cela devienne la norme», s'est-il insurgé, soulignant que « toutes les organisations humanitaires internationales, les Nations unies, etc.. parlent de génocide, de massacres, de crimes ». «Des médecins européens ont documenté comment (l'entité sioniste) cible des enfants de manière délibérée, même avec des drones», a-t-il ajouté. Marc Botenga a également affirmé que les autorités sionistes «ont livré des armes aux colons pour instaurer un climat de terreur». «On voit ces colons se déplacer la nuit dans des voitures sans plaque d'immatriculation, de village palestinien en village palestinien pour brûler des voitures, intimider les Palestiniens ou même tuer. Les colons terrorisent une population désarmée. De plus, l'armée (sioniste) soutient les colons. Quand on arrivait dans un village, on voyait des enfants apeurés, qui se demandaient si c'étaient encore des colons qui débarquaient», a-t-il témoigné. L'eurodéputé a affirmé, en outre, que l'armée sioniste continue d'empêcher les agriculteurs palestiniens d'accéder à leurs champs et aux sources d'eau. «Dès qu'on est descendu de la voiture, les colons nous ont lancé des fusées de détresse et des grenades lacrymogène pour éviter qu'on arrive aux champs avec les agriculteurs. Vu qu'ils sont tous armés, ils auraient même pu nous tirer dessus, ce qu'ils font dans d'autres endroits. On a aussi vu des zones où les colons ont chassé la population palestinienne et se vantent d'avoir créé des zones «libérées des Arabes», a-t-il ajouté. Qualifiant d'«insupportable» l'idée que les gouvernements européens soutiennent directement un génocide, Marc Botenga a appelé à «se battre aux côtés des Palestiniens car ils ont droit à l'autodétermination, comme tous les peuples». «C'est l'une des dernières colonies au monde», a-t-il soutenu, plaidant pour le renforcement de la mobilisation de solidarité avec la Palestine partout en Europe. «Au niveau du Parlement européen, on met la question à l'agenda. Si on laissait faire la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen, personne n'en parlerait. Elle veut faire oublier la complicité de l'Union européenne dans les crimes» sionistes, a-t-il ajouté. Il a conclu par réaffirmer sa confiance en «la force du peuple palestinien» qui lutte pour mettre fin àla colonisation sioniste, citant les luttes menées par d'autres peuples pour leur émancipation et leur indépendance, parfois au terme de sanglantes guerres. «Parfois, on pense que (l'entité sioniste) est toute-puissante. C'est faux. Regardez l'Afrique du Sud. La lutte a permis de détruire l'apartheid. Même chose pour le mouvement contre la guerre au Vietnam. Et ici, on voit la même chose en Europe. Tous ces jeunes qui se mobilisent, ça fait des générations « Palestine » qui changeront la donne. Les Algériens se sont battus pendant 130 ans contre la colonisation française. A la fin, il y a 1 million de colons français qui ont dû partir d'Algérie», a-t-il souligné. n