Que Netanyahou prenne garde ! S'il se hasarde à faire escale au Canada, il risque fort de ne pas fouler le tapis rouge, mais de finir menotté et les fers aux pieds... Animé par un sens du légalisme qui l'honore, c'est ce qu'a laissé entendre Justin Trudeau, le Premier ministre canadien, en réagissant à la décision inespérée de la Cour Pénale internationale de faire du boucher de Gaza l'un des criminels de guerre les plus recherchés au monde. Une décision cruciale, à l'effet coup de massue à Tel Aviv, qui a aussitôt fait crier à «l'antisémitisme » l'accusation facile, fallacieuse et désormais éculée tant elle est proférée à tout-va le sanguinaire Premier ministre israélien, dont l'horizon s'est subitement assombri et rétréci. Insistant sur l'importance que revêt le respect du droit international, celui que d'aucuns ont surnommé le « Macron canadien » a donc choisi de se ranger du bon côté, et non plus, à l'instar de l'oligarque de l'Elysée, inconditionnellement du côté d'Israël et de ses fervents partisans, à Paris et ailleurs...« Le Canada est un des fondateurs de nos systèmes de droit international et on va toujours suivre les décisions et les règlements de ces instances », a insisté Justin Trudeau, lors de la conférence de presse qu'il a tenue jeudi à Toronto. Devant les journalistes, il a réitéré son appel à un cessez-le-feu à Gaza et au Liban, mais aussi à trouver une voie vers la solution à deux Etats « avec un Etat palestinien paisible et sécure à côté d'un Etat israélien paisible et sécure». Force doit rester à la loi, en l'occurrence le droit international, et non à celle que dicte le plus fort, en l'espèce l'Etat génocidaire israélien ! On aimerait y croire, on attend à présent de voir quel pays occidental interpellera sur son sol, et sans sourciller, le fugitif Netanyahou, conformément au mandat émis par la CPI.n