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«Le dessalement de l'eau de mer est un choix stratégique de l'Etat» Sofiane Zamiche, directeur du développement de la société algérienne de l'énergie AEC :
Le directeur du développement de la société algérienne de l'énergie, Algerian Energy Company (AEC), filiale de Sonatrach, Sofiane Zamiche, a assuré, hier dimanche à Alger, qu'à partir du mois de janvier prochain, les stations de dessalement de l'eau de mer contribueront à hauteur de 42 % dans l'approvisionnement de la population en eau potable et à 60 % au cours de l'année 2030.«Le dessalement de l'eau de mer est un choix stratégique pris par l'Etat algérien pour assurer la sécurité hydrique compte tenu de la rareté des pluies dont souffre la région nord-africaine, qui pourrait diminuer de 20% d'ici la fin de 2050, selon certaines études, de sorte que l'Etat a eu recours à l'élaboration d'un plan pour achever 27 stations au niveau de la bande côtière algérienne», a-t-il indiqué. Intervenant sur les ondes de la Chaîne I de la Radio nationale dont il était l'invité de l'émission ''La matinale'', Sofiane Zamiche a fait savoir que cette démarche entre dans le cadre de la politique nationale dans la lutte contre la sécheresse qui traverse la région de la Méditerranée. A la fin de l'année en cours, cinq stations de dessalement d'eau de mer d'une capacité de production de 300.000 m3/jour seront entrées en production. Implantées à Cap Djinet (Boumerdès), Cap Blanc (Oran), Koudiet Draouche (EI Tarf) et Tighremt (Béjaïa), elles porteront la production à 3,7 millions m3/jour et permettront d'assurer 42 % des besoins en eau potable des populations concernées à compter du mois de janvier prochain», a-t-il dit. Entre 2025 et 2030, a poursuivi Sofiane Zamiche, sept autres stations seront réalisées dans les wilayas de Tlemcen, Mostaganem, Tizi Ouzou (2 stations), Chlef, Jijel et Skikda, ce qui portera le taux à 60 %, couvert par 25 stations de dessalement au total. «Le coût de ces projets étant très élevé, l'Algérie a commencé à investir dans la production et la maintenance de ses propres équipements par des entreprises algériennes et d'autres en partenariat avec des étrangers, et en application des instructions du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, Sonatrach a entamé la mise en œuvre d'un plan de formation avec les universités et les établissements de formation professionnelle pour doter ces stations d'une main-d'œuvre algérienne qualifiée», a-t-il ajouté. Avant-hier samedi, le ministre de l'Hydraulique, Taha Derbal, a assuré, à partir de la wilaya d'El Tarf que l'entrée en service, fin 2024, des stations de dessalement de l'eau de mer, en cours de réalisation à travers le littoral du pays, améliorera substantiellement l'alimentation de la population en eau potable. «La réalisation des stations de dessalement d'eau de mer à travers la bande côtière vise à augmenter la disponibilité de l'eau potable et à améliorer les prestations fournies aux citoyens», a-t-il indiqué. Rappelant que l'Etat a consacré d'énormes investissements au programme de dessalement dont l'objectif est d'assurer l'approvisionnement en eau potable des wilayas côtières ainsi que des wilayas situées dans un rayon de 150 km. Dans une déclaration à la presse sur le site de construction du réservoir d'eau principal d'une capacité de 50.000 m3, dans la commune du Lac des Oiseaux, dans le cadre du projet de réalisation de l'usine de dessalement de l'eau de mer de Koudiat Draouèche (commune de Berrihane), le ministre a fait savoir que les projets gérés par le secteur de l'hydraulique, pour le raccordement de ces stations aux réseaux d'adduction et de distribution d'eau sont en réalisation avec une cadence accélérée . Et que les systèmes de transfert, a-t-il poursuivi, seront mis en service parallèlement à l'entrée en exploitation des stations de dessalement dans les délais prévus, soit d'ici à la fin de l'année 2024. Faisant remarquer que la construction d'usines de dessalement de l'eau de mer pour soutenir l'alimentation des citoyens en eau potable, dans un contexte marqué par le manque de précipitations en raison des conditions climatiques, est la meilleure option pour atteindre la sécurité de l'eau, car le dessalement constitue une source durable, contrairement aux ressources traditionnellement exploitées.