Le Président Abdelmadjid Tebboune est arrivé hier en Mauritanie pour participer à la Conférence continentale sur l'éducation, la jeunesse et l'employabilité qui se tient à Nouakchott, du 9 au 11 décembre 2024, autour du thème ''Eduquer et qualifier l'Afrique pour le 21e siècle''.Le président de la République a été accueilli, à son arrivée à l'Aéroport international de Nouakchott, par le président de la République islamique de Mauritanie, M. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani. La conférence réunit à Nouakchott chefs d'Etat, ministres, experts du secteur éducatif et partenaires internationaux pour discuter des réformes nécessaires aux systèmes éducatifs africains, en vue de répondre aux défis actuels et de préparer la jeunesse aux exigences du 21e siècle. Il s'agit d'un événement d'envergure, organisé en partenariat avec la Commission de l'Union africaine (UA) et l'Unicef, sous la présidence du chef de l'Etat mauritanien, président en exercice de l'UA. Pour les organisateurs, la conférence a pour principaux objectifs d'évaluer les progrès réalisés par les Etats membres de l'UA dans la mise en œuvre des engagements éducatifs internationaux, tels que l'ODD4 et la Stratégie continentale pour l'éducation en Afrique (CESA). L'événement est aussi destiné à renforcer la collaboration et le financement durable, en particulier via des mécanismes innovants comme le Fonds africain pour l'éducation, la science, la technologie et l'innovation (AESTIF). La conférence de Nouakchott a aussi pour but de promouvoir des modèles et solutions réussis, pour garantir une éducation équitable et de qualité. Elle doit également servir de plaidoyer fort en faveur de la jeunesse, de l'employabilité et de la mobilité professionnelle intra-africaine. Enfin, la rencontre sera l'occasion de formuler des recommandations stratégiques, inscrites dans une feuille de route pour les dix prochaines années. La conférence se déroulera en trois étapes. Elle sera inaugurée par un dialogue politique de haut niveau, impliquant des discussions entre chefs d'Etat sur les priorités continentales. Des échanges entre ministres, experts et acteurs clés sur les actions nécessaires, suivront. En clôture, il y aura la synthèse des engagements et recommandations pour accélérer la transformation éducative. Les organisateurs de cet événement font remarquer que l'Afrique demeure à la croisée des chemins pour bâtir un système éducatif inclusif, équitable et adapté au 21e siècle. Ils estiment que bien que des progrès notables aient été réalisés dans l'accès à l'éducation, le continent reste confronté à des défis persistants. L'Afrique représente aujourd'hui 90 % des besoins mondiaux de financement externe pour l'éducation d'ici 2030. Selon les estimations, 40 milliards de dollars supplémentaires seront nécessaires pour atteindre les objectifs de développement durable (ODD), notamment l'ODD4 sur l'éducation de qualité, et les aspirations définies dans l'Agenda 2063 de l'UA. Pour les organisateurs de la Conférence, des obstacles majeurs, tels que l'inadéquation des infrastructures, la pénurie d'enseignants qualifiés, les disparités régionales, l'accès limité aux technologies numériques et l'écart entre formation et emploi, freinent encore les progrès. Par ailleurs, la révolution numérique et les mutations économiques mondiales imposent de repenser les systèmes éducatifs pour répondre aux besoins des métiers de demain. Les participants s'attendent à des avancées concrètes, notamment, une mise à jour détaillée des progrès réalisés par les Etats membres et un Plan d'action décennal pour accélérer les transformations. Des engagements financiers renforcés pour étendre les initiatives innovantes seront aussi annoncés, parallèlement à une mobilisation accrue des partenaires de développement et du secteur privé. Un consensus est aussi attendu sur la nécessité d'un pacte panafricain pour l'emploi des jeunes, incluant des mesures de mobilité professionnelle. A noter, qu'au début du mois dernier, à Oran, l'emploi, l'éducation et l'entrepreneuriat ont été les thèmes d'intérêt des participants à la quatrième édition du Forum de la jeunesse africaine. A cette occasion, les participants ont appelé à ce que l'expérience algérienne dans les domaines de l'emploi, de l'entrepreneuriat et de l'éducation soit généralisée dans leurs pays, étant donné qu'elle présente des indicateurs très satisfaisants.