« Le développement des énergies renouvelables permettra d'exploiter les ressources énergétiques »

Réda Amrani, spécialiste en hydrocarbures et énergies renouvelables

Réda Amrani, spécialiste en hydrocarbures et énergies renouvelables, a estimé, mercredi à Alger, que le développement des énergies renouvelables aidera l'Algérie à créer davantage de solutions lui permettant d'exploiter les ressources énergétiques dont elle dispose. « Le recours aux énergies renouvelables dans les domaines de l'industrie, de l'habitat et des transports permettra à l'Algérie d'économiser une importante quantité de gaz et de l'orienter vers l'exportation », a-t-il indiqué à l'APS.
S'exprimant en marge des travaux de la 2ème édition de l'atelier international sur les énergies renouvelables, organisée par le Club algérien d'Excellence et de hautes compétences, Reda Amrani a souligné l'importance pour l'Algérie de développer ses capacités de production en énergies conventionnelle et renouvelables. Afin, a-t-il dit, de répondre aux besoins du marché local et d'augmenter ses capacités d'exportation, notamment vers le marché européen, qui connaît une demande croissante en énergie à des prix élevés. « Grâce à ce potentiel, l'Algérie pourrait créer un environnement à même de drainer des investissements étrangers devant produire de nouvelles ressources énergétiques », a-t-il poursuivi
Relevant l'existence d'une panoplie de défis technologiques et économiques entravant la transition énergétique, lesquels nécessitent la conjugaison des efforts des compétences algériennes à l'intérieur et à l'extérieur du pays afin de les relever, ce spécialiste en hydrocarbures et énergies renouvelables a salué le pas franchis par l'Algérie ces dernières années en ouvrant la voie aux compétences algériennes établies à l'étranger, ayant affiché leur disponibilité à contribuer à l'accélération de la transition énergétique en Algérie.
Pour sa part, le directeur des énergies renouvelables au ministère de l'Energie, des Mines et des Energies renouvelables, Mourad Chikhi a fait savoir que l'orientation vers l'énergie éolienne, notamment à travers le projet actuellement à l'étude au niveau du ministère pour la production de 1.000 mégawatts d'énergie éolienne à travers 10 sites en collaboration avec la Banque mondiale (BM), permettra de mettre en place un système énergétique renouvelable intégré.
Pour ne pas se focaliser, a-t-il dit, uniquement sur l'énergie solaire, d'autant plus que l'Algérie dispose d'un potentiel éolien considérable. « Compte tenu de sa capacité à être produite tout au long de la journée, l'énergie éolienne ne doit pas être négligée, son rendement dépassant celui de l'énergie solaire qui reste limitée à une production diurne, », a-t-il poursuivi.
De son côté, Mohamed Abbes, directeur de recherche au Centre de développement des énergies renouvelables (CDER), a souligné l'importance pour l'Algérie de s'orienter vers un investissement dans des ressources énergétiques plus diversifiées, notamment l'énergie éolienne, en vue de satisfaire la demande locale croissante et accroître le volume des exportations énergétiques. Insistant sur la nécessité de travailler sur des stratégies prospectives à long terme, en vue de garantir une transition énergétique à même d'assurer, d'une part, la durabilité de la sécurité énergétique, et d'encourager l'innovation, d'autre part.