Le président de la République avait ordonné dimanche passé, lors de la réunion du Conseil des ministres, qu'il a présidée, la baisse de l'âge de départ à la retraite au profit de tous les enseignants du secteur de l'Education, tous cycles confondus. Il sera réduit de trois (3) ans par rapport à l'âge légal, actuellement fixé à 60 ans pour les hommes et 55 ans pour les femmes. Une décision qui a été salué par les syndicats du secteur de l'Education, la qualifiant de «décision importante». En effet, le Secrétaire Général de la Fédération nationale des travailleurs de l'Education, M. Ferhat Chabekh, affiliée à l'UGTA, a déclaré que la Fédération «salue la décision importante prise par le président de la République, de réduire de 3 ans l'âge de départ à la retraite au profit des enseignants du secteur de l'Education, tous cycles confondus», exprimant sa «gratitude pour cet acquis qui s'ajoute à de nombreux autres acquis récemment réalisés pour la promotion de cette profession». Et d'ajouter que la corporation des enseignants «s'est félicitée de cette décision, notamment ceux qui souffrent de maladies dues à ce métier noble et pénible à la fois». Pour sa part, le président de l'Union nationale des personnels de l'Education et de la formation (Unpef), Sadek Dziri, a salué cette «décision judicieuse» du président de la République au profit des enseignants, soulignant que cette mesure était intervenue «en reconnaissance des efforts déployés par les enseignants sur le terrain pendant de nombreuses années (…)». De son côté, le président du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'Education (Cnapeste), Messaoud Boudiba, a salué cette «décision judicieuse qu'exige la profession d'enseignant, classée parmi les métiers pénibles». M. Boudiba a, dans ce contexte, rappelé, les «avantages» du statut particulier des fonctionnaires appartenant aux corps spécifiques de l'Education nationale, notamment le départ à la retraite, considérant que la révision à la baisse de l'âge de départ à la retraite était une «mesure positive» en faveur des enseignants. Il a également salué les décisions du Président Tebboune visant à promouvoir le métier d'éducateur, lesquelles a-t-il dit, traduisent «sa perception du rôle réel de l'enseignant dans l'éducation (…) au profit de la patrie». Pour sa part, le Secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l'Education et de la formation (Satef), Boualem Amoura, a qualifié cette décision de «démarche positive» en faveur des enseignants et des professeurs. A noter, par ailleurs, que cette mesure vise à permettre aux travailleurs ayant une longue carrière de quitter leur poste plus tôt, tout en conservant un cadre de retraite avantageux. Le ministre de l'Education avait affirmé à l'occasion que le droit de bénéficier d'une réduction de l'âge de départ à la retraite est un droit qui est prévu par l'article 12 du statut particulier. Pour rappel, le ministre s'est réuni dimanche passé avec le secrétaire général du Syndicat national autonome des travailleurs de l'Education pour discuter du statut particulier et du régime indemnitaire du secteur. Le syndicat a présenté lors de cette rencontre plusieurs propositions. Il s'agit, entres autres, de l'unification de la classification entre enseignants et personnel administratif, l'intégration directe dans les nouveaux grades, ainsi que la valorisation de l'ancienneté.