Selon le Président-directeur général de Sonatrach, Rachid Hachichi, le taux d'intégration des produits nationaux dans les usines de dessalement de l'eau de mer a atteint 30%. Lors d'une présentation sur l'usine de dessalement d'Oran, à l'occasion de son inauguration par le président de la République, ce jeudi, il a précisé que «les cinq usines de dessalement réalisées dans le cadre du plan d'urgence présidentiel ont été construites avec des compétences 100% algériennes et que le taux d'intégration des produits nationaux dans ces infrastructures a atteint 30%». Pour rappel, outre Algerian Energy Company (AEC), la construction fait intervenir des entreprises publiques filiales de Sonatrach : la société nationale de Génie Civil et Bâtiment, l'entreprise nationale de travaux aux puits (ENGTP), la Société algérienne de réalisation de projets industriels (SARPI) et l'Entreprise nationale de canalisations (ENAC), pour quatre stations et la cinquième est confiée au Groupe public Cosider. Le P-dg de Sonatrach a précisé que la réalisation de ces usines dans des délais records a nécessité un travail en continu, 24/24 heures, et la mobilisation de 10.000 travailleurs, pour un coût de 2,4 milliards de dollars. Il s'agit des cinq usines de dessalement dans les wilayas d'El Tarf (Koudiet Draouch), Béjaïa (Tighremt-Toudja), Boumerdès (Cap Djinet), Tipasa (Fouka) et Oran (Cap blanc). Ces infrastructures porteront la production nationale d'eau potable issue du dessalement de 2,2 millions de m3/j à 3,7 millions de m3/jour. Les nouvelles usines, d'une capacité de 300.000 m3/jour chacune, permettront d'approvisionner 15 millions de citoyens en eau potable. Rachid Hachichi a rappelé que l'importation des équipements avait nécessité le lancement d'un pont aérien exceptionnel de 288 vols pour transporter les équipements depuis les pays de fabrication vers l'Algérie, soulignant que pas moins de 300 étudiants ont été formés dans le domaine du dessalement de l'eau de mer. Rachid Hachichi a souligné que Sonatrach travaille à intégrer les énergies renouvelables dans la gestion des usines de dessalement d'eau de mer, en créant des fermes solaires qui couvriront de 30 à 40% des besoins de ces usines, ce qui contribuera à réduire les coûts de production. Il a également indiqué que des accords sont en cours avec des fabricants étrangers spécialisés dans la fabrication d'équipements de dessalement d'eau de mer, notamment les membranes d'osmose inverse, pour leur production locale. L'importance de ce programme provient aussi de son objectif stratégique qui lui est assigné : doubler la part de l'eau dessalée dans la couverture de la demande en eau potable, la faisant passer de 18% actuellement à 42%.