Une bonne nouvelle en ces temps caniculaires. Les travaux de trois méga-stations de dessalement de l'eau de mer ont été lancés, la semaine dernière. L'entreprise Algerian Energy company «AEC»,filiale du Groupe Sonatrach a annoncé qu'elle a installé des chantiers pour la réalisation de trois nouvelles stations de dessalement de l'eau de mer dans les wilayas de Boumerdès, Béjaïa et El Tarf. «Les chantiers ont été installés en présence des walis et des autorités locales des wilayas concernées par la réalisation de ces stations», a souligné l'AEC. Il s'agit là des trois grands projets ordonnés par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour faire face au stress hydrique qui touche le pays plus de presque 4 ans. « Ces projets, confiés au Groupe Sonatrach, s'inscrivent dans le cadre de la mise en oeuvre du programme complémentaire du plan d'urgence des pouvoirs publics pour l'année 2021», soutient la même entreprise. Elle rappelle que ce programme prévoit la réalisation de cinq nouvelles stations de dessalement de l'eau de mer avec une capacité de production de 300 000 m3/par jour chacune. «Cela au profit de cinq wilayas, à savoir Oran (Cap Blanc), Béjaïa (Tighremt-Toudja), Boumerdès (Cap Djinet), Tipaza (Fouka 2) et El Tarf (Koudiet Eddraouch)», est-il précisé. La réalisation de ces projets stratégiques vitaux pour le pays, est assurée par les filières de Sonatrach, à leur tête l'AEC, appuyées par la Société nationale de génie civil et bâtiment (Gcb), l'entreprise nationale de canalisations (Enac spa), l'Entreprise nationale de grands travaux pétroliers (Engtp), ainsi que la Société algérienne de réalisation de projets industriels (Sarpi Spa), selon la même source. Il s'agit là du même groupement d'entreprise nationale qui a réussi à construire, dans les délais impartis, la station de dessalement de Bateau Cassé à Bordj El Kiffan ou encore celle de Palm Beach à Staouéli. L'AEC et ses partenaires sont en train de finaliser la réalisation d'une autre station du même type à El Marsa (Aïn Taya). Elle devrait être livrée dans les prochains mois permettant à la capitale d'avoir moins «soif». D'ailleurs, rien que la mise en marché des petites stations de Bordj El Kiffan et Staouéli ont permis d'améliorer de façon significative l'alimentation en eau potable à Alger. L'eau coule plus souvent dans les robinets, le calvaire de l'été dernier, avec des coupures de plus de 10 jours, semble même un lointain cauchemar. Néanmoins, cela reste encore insuffisant pour répondre aux besoins constatés de la population algérienne en matière d'eau potable. Surtout que la sécheresse dure depuis 4 ans. Avec le réchauffement climatique, rien ne dit qu'elle ne va pas s'installer pour de bon dans un pays semi-aride comme l'Algérie. C'est dans ce sens que le président Tebboune a décidé de changer la stratégie nationale de ressources hydriques en allant vers les sources non-interventions au lieu. Les 1200 km de côtes du pays devaient donc alimenter nos robinets en lieu et place des barrages qui seront plus des «réserves», tout en alimentant l'agriculture. Ces stations aux capacités énormes contribueront donc à l'approvisionnement en eau potable et à la résolution du problème de l'eau. Le stress hydrique devrait donc bientôt être un lointain mauvais souvenir...