L'Algérie ne ménagera aucun effort pour contribuer à la préservation de la paix et à la sécurité internationales. C'est le message qu'a porté, avant-hier mardi à Genève, Lounès Magramane, Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l'étranger et des Affaires africaines. Lors de la conférence de haut niveau sur le désarmement, il a rappelé que l'Algérie, en sa qualité de membre non-permanent du Conseil de sécurité des Nations unies pour la période 2024-2025, est résolument engagée à soutenir les efforts internationaux pour mettre fin aux conflits armés et aux foyers de tension. Il a souligné la nécessité d'une approche multilatérale pour gérer les relations internationales et surmonter les tensions actuelles, préconisant des solutions pacifiques et négociées aux conflits, plutôt que l'usage de la force. L'Algérie soutient pleinement le nouvel agenda pour la paix de 2023 présenté par le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres. Magramane a appelé à la mise en œuvre des recommandations du «pacte du Sommet de l'avenir», notamment dans le domaine du désarmement. Il a également rappelé l'engagement historique de l'Algérie dans ce domaine, présidant en 1979 le Comité du désarmement avant sa transformation en Conférence du désarmement. Déplorant la stagnation des négociations sur le désarmement et l'échec de la 10e conférence d'examen du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires à adopter un document final, il a exhorté la communauté internationale à créer les conditions favorables à la tenue de la 4e session extraordinaire de l'Assemblée générale de l'ONU consacrée au désarmement. L'Algérie a joué un rôle actif dans l'élaboration et l'adoption du Traité sur l'interdiction des armes nucléaires, figurant parmi les premiers signataires de cet instrument international. Pour Magramane, la seule garantie de non-recours aux armes nucléaires reste leur interdiction et leur élimination totale. Cette position se justifie d'autant plus que l'Algérie continue de souffrir des conséquences des essais nucléaires français effectués sur son territoire. Des zones entiers du désert algérien restent affectées par ces explosions, provoquant maladies graves et handicaps. Il a rappelé que la France, puissance coloniale, n'a ni nettoyé les déchets nucléaires, ni fourni d'informations précises sur les sites contaminés. L'Algérie réclame que la partie responsable de ces essais assume pleinement ses obligations internationales en assurant la réhabilitation et le nettoyage des zones touchées, ainsi qu'une indemnisation des victimes. Par ailleurs, Magramane a mis en avant les efforts nationaux ayant permis l'élimination des mines antipersonnel héritées de la colonisation. Il a salué la prise en charge totale des victimes et de leurs ayants-droit, conformément à la Convention sur l'interdiction des mines antipersonnel.