Les cinq stations de dessalement d'eau de mer d'une capacité de production de 300.000 m3/jour, qui entreront en production avant le mois de Ramadhan sont implantées à Cap Djinet (Boumerdès), Cap Blanc (Oran), Fouka (Tipasa), Koudiet Edraouche (EI Tarf) et Tighremt (Béjaïa). Elles porteront la production d'eau dessalée à 3,7 millions m3/jour qui permettront d'assurer 42% des besoins en eau potable des populations concernées. Actuellement, les 13 stations de dessalement, d'une capacité de 2,1 millions m3/jour, mises en service depuis 2003, fournissent 18% de l'eau consommée en Algérie. D'autres stations de dessalement sont prévues. Elles seront réalisées entre 2025 et 2030, dans les wilayas de Tlemcen, Mostaganem, Tizi Ouzou (2 stations), Chlef, Jijel et Skikda, ce qui portera le taux d'eau dessalée à 60%, couvert par 25 stations de dessalement au total. Il s'agit de grands projets décidés par le Président Abdelmadjid Tebboune, dans le cadre du programme visant à renforcer la sécurité hydrique en Algérie. Le Président Tebboune a insisté sur l'achèvement rapide des usines de dessalement de l'eau de mer le long de la bande côtière du pays, pour l'approvision-nement en eau potable des habitants des wilayas du littoral et des wilayas distantes de 150 km de ces infrastructures. Le Président Tebboune a également appelé à développer les stations d'épuration des eaux usées pour les besoins de l'agriculture particulièrement. En visite à Oran, lundi dernier, le ministre de l'Hydraulique Taha Derbal a souligné la nécessité d'une exploitation optimale des eaux traitées dans les stations de traitement des eaux usées à l'échelle nationale, dans divers secteurs du développement. Il a déclaré qu'il est impératif d'accorder une grande attention à l'exploitation des eaux usées traitées, en précisant que «l'utilisation des eaux traitées est désormais essentielle pour des secteurs comme l'agriculture, l'industrie, le tourisme et d'autres aspects du développement, de manière à préserver les réserves des barrages et autres sources pour l'alimentation en eau potable». Le ministre a également souligné la nécessité de commencer à travailler sur des projections à long terme, au moins jusqu'en 2050, en raison de la croissance démographique du pays et des changements climatiques, notamment dans le bassin méditerranéen où la raréfaction des pluies devient une réalité nécessitant une gestion efficace. La production des stations de dessalement d'eau de mer – projets majeurs et stratégiques – et la réutilisation des eaux usées épurées permettront d'améliorer le service public de l'eau, aussi bien pour l'approvisionnement en eau potable que pour les besoins des activités économiques.