Conte fantastique ? Fantasmagorie pathologique ? La réalité est plus pernicieuse qu'on le croit. Les crises humanitaires secouent le monde. Nul n'est épargné. Génocides à ciel ouvert, crise alimentaire pour aboutir enfin à une crise financière. Ainsi, l'empire siono-états-unien tente d'imposer sa loi, sa volonté d'hégémonie par l'expansionnisme militaire, défait sur plusieurs fronts, n'a engendré que crises et désastres humanitaires et économiques. Une déconfiture au milieu d'un fort fracas belliqueux. L'accumulation de défaites militaires s'est répercutée indubitablement sur la politique interne étatsunienne : crise économique et instauration d'un régime policier aux Etats-unis mêmes ; simultanément les forces visant à l'hégémonie économique tentent d'infléchir la stratégie de Washington et entrent en collision avec les prétentions israéliennes. Ainsi, tel est pris qui croyait prendre : «Washington en est réduit à regarder d'autres puissances modifier le réel», avait titré le Financial Times du 25 août dernier. Où que l'on porte son regard, la politique impériale des Etats-Unis subit des défaites militaires et diplomatiques de grande ampleur. Avec le soutien du Congrès démocrate des Etats-Unis, la poursuite par une Maison-Blanche républicaine d'une approche militaire du meccano de l'Empire a conduit à un déclin d'ampleur mondiale de l'influence de Washington, au réalignement d'anciens régimes-clients sur des adversaires de l'Empire, à l'émergence d'hégémons concurrents et à la perte de sources vitales de matières premières stratégiques. Les défaites et les pertes n'ont (pourtant) en rien douché l'enthousiasme des stratèges, ni mis un terme à une frénésie d'édification d'un empire.