Cette inauguration permettra d'afficher un semblant de fierté retrouvée. La crise financière a mené à l'éclatement de la bulle immobilière et la thèse de « skyscraper index » qu'on pourrait traduire en français par « indice gratte-ciel » est dans tous les esprits. C'est une théorie élaborée par Andrew Lawrence en 1999 selon laquelle il existe une corrélation entre la construction d'immeubles de très grande hauteur et les crises économiques. Selon lui, les gratte-ciels les plus hauts du monde se construiraient à la fin de cycles économiques et seraient annonciateurs de récession économique importante. En témoignent l'Empire State Building en 1929, la Sears Tower à Chicago achevée à la veille du choc pétrolier de 1974 ou les tours Petronas de Kuala Lumpur au début de la crise asiatique en 1997. Les gratte-ciels sont la matérialisation de l'« exubérance irrationnelle des marchés ». Mais aussi la conséquence directe de la spéculation immobilière car la hausse des prix des terrains conduit les promoteurs à construire en vertical.