A travers toutes les régions de la wilaya, la célébration de la Journée nationale de l'enseignant est passée presque inaperçue. Certes, quelques rares établissements ont fêté cet événement en organisant une petite collation à l'intention du personnel d'encadrement. Nous avons pu recueillir quelques témoignages auprès de quelques éducateurs, M. B. Slimane 56 ans, instituteur, 32 ans de métier : «Nous sommes les parents pauvres de la société. Regardez, monsieur, la Journée nationale de l'enseignant n'existe plus ! Nous n'avons reçu aucun message de soutien et d'encouragement de la part de nos supérieurs.». M. S. Houria, surveillante générale, 26 ans de métier : «Chaque année, c'est le même scénario, cette fête est une journée ordinaire et aucun geste en direction de la famille éducative.». M. M.A, instituteur en retraite 41 ans de métier : «Ce métier est dévalorisé. Quand le maître d'école avait une résonance particulière. Il était respecté par toute la ville. Dans toutes les manifestations, sa présence était indispensable, mais à l'occasion de cette journée, les jeunes enseignants doivent se souvenir de leurs aîés, qui après le départ des Français en 1962, ont résisté pour lever haut le flambeau de l'école algérienne. En rendant hommage, nos pensées vont vers les Benblidia, Landjerit, Djouaher, Ilmaïne, Antri, Bouzaz, Amrouche et bien d'autres qui ont formé des générations au service de l'Algérie nouvelle.».