Le cours normal et le rythme régulier de la vie quotidienne n'ont pas encore repris leur droit. On assiste délibérément à une flambée des prix et la valse des étiquettes revient, provoquant ainsi le cauchemar du consommateur. Cette fluctuation n'est pas régulée et se trouve tributaire d'un système qui gangrène et empoisonne la vie des citoyens. Au niveau des boulangeries, on enregistre un manque flagrant de pain puisque beaucoup d'entre elles demeurent fermées, et du coup, le citoyen se retrouve sévèrement sanctionné. Ce qui le pousse parfois à déserter le lieu de travail pour arriver à temps avec la sortie du pain des fours des rares boulangeries ouvertes. Autrement, il devra attendre et prendre son mal en patience avec les enfants qui risquent d'en pâtir, à midi, au sortir de l'école, du manque de pain. La file est longue devant ces établissements et c'est souvent la dispute. Peine perdue que d'envoyer les bambins chercher le pain, ils ne seront pas servis, les adultes sont là pour tout rafler. Nous voilà tout juste sortis d'un mois de jeûne complètement affaiblis, et nous continuons d'êtreconfrontés à ces irrégularités qui nous malmènent. En attendant, la vie reprend petit à petit son chemin habituel, tonitruant, faisant fi de tout cela.