Le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, a souligné que les secteurs du transport et de la recherche scientifique «sont parmi les objectifs prioritaires du Nepad (Nouveau partenariat pour le développement en Afrique) afin d'engager le continent dans une dynamique de croissance et de développement durable. S'exprimant à l'occasion de la conférence des parlementaires africains sur le transport et la recherche scientifique tenue à Alger, M. Messahel a ajouté dans ce sens qu'il est question d'engager «véritablement le continent, collectivement et individuellement, dans une dynamique de croissance et de développement durables». Pour lui, les nombreuses initiatives développées par l'Afrique dans cette perspective dans le cadre de l'Union africaine (UA) et du Nepad témoignent de la détermination partagée au plus haut niveau à prendre en charge, de manière effective, le développement des transports et de la recherche scientifique. «Certes, le défi est d'autant plus grand et la mobilisation d'autant plus impérative que cet objectif de l'Afrique demeure contrarié par la problématique de la disponibilité des ressources qu'exige la réalisation d'une telle ambition», poursuit-il. Le ministre a, par ailleurs, mis en exergue le mécanisme institutionnel mis en place par l'UA et destiné à définir les politiques et les stratégies nécessaires pour concrétiser cet objectif, tout en ajoutant que le Nepad, en tant que programme de développement économique et social, «est venu offrir le cadre stratégique dans lequel plusieurs programmes et projets se sont développés». «Il s'agit d'un programme destiné à harmoniser les initiatives au niveau continental et à constituer une plate-forme pour la promotion des transports en Afrique». Le plan d'action pour l'Afrique, développé conjointement par la commission de l'UA et le secrétariat du Nepad, est un «autre cadre visant à canaliser l'appui et l'aide des partenaires au développement vers des projets spécifiques, y compris dans le domaine des transports et de la recherche scientifique», a-t-il ajouté. Cependant, le ministre a reconnu que des projets et programmes de pareille envergure «appellent des investissements colossaux et posent, une fois de plus, la question cruciale de la mobilisation des financements et des compétences». A ce propos, il a plaidé pour l'accompagnement des partenaires au développement et l'implication active du secteur privé national et étranger, ainsi que de la société civile, à travers des partenariats responsables et mutuellement bénéfiques. Evoquant la nouvelle relation de partenariat mise en avant par l'UA et le Nepad, M. Messahel a estimé que cette relation a eu un «écho et une disponibilité nettement favorables à l'appui aux infrastructures par les partenaires du développement», citant, à ce propos, «la décision de ces mêmes partenaires à inclure l'infrastructure dans leur champ d'intervention en Afrique». M. Messahel a, d'autre part, souligné l'importance de la recherche scientifique qui «s'impose comme une priorité incontournable de toute stratégie nationale ou régionale de développement». Il a, dans ce contexte, rappelé que la décision de l'UA d'encourager chaque Etat africain à consacrer au moins 1% de son produit intérieur brut (PIB) comme expression de sa volonté et de sa responsabilité politique en faveur de la recherche scientifique traduit une reconnaissance que l'investissement dans la science est un investissement dans le développement. En conclusion, M. Messahel estime que la mise en place d'un mécanisme adéquat de coopération et d'échange entre la commission de l'UA et le Parlement panafricain et la future autorité de planification et de coordination devant être créée au terme du processus d‘intégration du Nepad à l'UA mériteraient d'être encouragées.