C'est dans l'enceinte du Haut commissariat au développement de la steppe qu'a été organisée l'exposition sur la production agricole locale. Le nombre de visiteurs a dépassé toute les prévisions, c'est la foire agricole qui revient sous la forme d'une fête. D'habitude, la DSA organisait la même manifestation à l'ITMA et, de par son éloignement, elle ne durait que le temps du passage de la délégation officielle, même les journalistes et correspondants de presse n'y allaient pas. Alors que Djelfa, pour rappel, d'une manière ou d'une autre, contribue d'une manière conséquente à la mise à disposition des aliments de base pour la production nationale. Sur le plan des viandes rouges ovines, Djelfa couvre 11 mois de consommation nationale. Quand aux viandes blanches, et avec le déplacement de tous les aviculteurs vers le nord de la wilaya, Aïn Ouessra assure une production de viandes blanches de l'ordre de 150 jours, ce qui n'est pas négligeable. En sus de la cuniculiculture(élevage de lapins) qui se développe d'une manière exponentielle au milieu rural chez les paysans, suite aux plans de refixation des populations. Ce créneau se développera encore mieux avec la mise en application des PPDRI. Quand aux légumes, trois sont en pleine expansion. L'oignon très développé dans le sersou Gharbi et à Aïn Ouessara, et bon an mal an, la production arrive à couvrir quatre à cinq mois de consommation nationale. Les essais de la culture de la pomme de terre ont donné les résultats probant surtout depuis la venue des agriculteurs de Mascara et de Tiaret au niveau de la daïra de Aïn El-Beh (Taadmit). Quand à la carotte, la surproduction n'a aucunement découragé les producteurs bien qu'une société espagnole de production de jus semble très intéressée de la qualité très sucrée de cet aliment, les premières productions de jus de carotte ont sublimé les Iberiques et ils ont opposé sur les emballages la mention «bio». Les fruits d'une qualité irréprochable, pardon très enviable, et malgré le goût et la qualité, ils sont concurrencés d'une manière déloyale par les importateurs spéculateurs de produits cancérigènes non consommés dans les pays d'origine parce qu'ils sont interdits à la consommation et pour le malheur du pays du soleil qui, à la longue, doit ouvrir des dizaines de centre anticancéreux pour prendre en charge ses propres citoyens victimes de l'arnaque. A la fin, l'Algérie perdra bêtement des citoyens, et les vergers de ceux qui ont cru aux plans de développement. L'Algérie vient d'entamer une nouvelle démarche et de la gestion des pénuries, nous passons à la gestion des excédents, depuis le dernier remaniement ministériel. A chacun sa chance.