Après l'annonce du président de la République de la révision de la Constitution, des réactions de partis politiques, d'associations et d'organisations, pour et contre ce processus, ne cessent d'affluer à notre rédaction. En effet, dans un communiqué parvenu hier à notre rédaction, l'association «Irchad wa Islah» félicite et approuve la décision du président de la République concernant la révision de la constitution et sa présentation pour un troisième mandat. Cela, lit-on dans le même document, permettra de continuer l'édification de l'Etat algérien, «pour laquelle se sont sacrifié un million et demi de martyrs». L'association «Irchad wa Islah», dans le même contexte, invite tous les acteurs de la société civile et d'organisations «d'honorer cet acquis et d'élever le niveau de la démocratie en Algérie, tout en protégeant les symboles de notre glorieuse révolution et d'accorder une place prépondérante pour la femme algérienne». Pour sa part, le Mouvement démocratique et social (MDS) désapprouve cette décision, jugée, selon un communiqué parvenu à notre rédaction, comme «un coup de force qui se prépare contre le droit et la liberté en Algérie». La même source précise que «le MDS, qui a déjà rejeté les 2 mandats de Bouteflika, rejette de façon catégorique l'amendement qui vise à accroitre le nombre de mandats, mais aussi cette démarche qui veut consacrer la légitimité historique contre la légitimité démocratique». Le communiqué de ce parti ne s'arrête pas là, puisqu'il revient à la charge en annonçant qu'il «considère qu'au-delà du conflit de prérogatives entre les pouvoirs, et du caractère parlementaire, semi-parlementaire ou présidentiel de l'État, il s'agit d'abord de consacrer la nature républicaine, démocratique, sociale et moderne de l'État». À la fin de ce communiqué, le MDS appelle «la société civile, la classe politique, démocratique et tous les citoyens de l'Algérie qui avance» à «s'opposer à l'imposture, s'approprier le débat et peser sur les décisions qui engagent l'avenir démocratique moderne de notre pays». De son côté, le parti socialiste des travailleurs se dit «inquiet sur le souci annoncé de défendre les institutions ou les valeurs du pays qui ne nous semblent aucunement menacées». Pour eux, «l'annonce de la révision constitutionnelle termine une longue farce qui a déshonoré la coalition gouvernementale, les deux chambres et toute la société civile du président. Les partisans de la révision et de la ouhda thalitha qui monopolisent l'expression politique sauront enfin dans quelques jours ce qu'ils ont soutenu avec une ferveur indécente depuis plusieurs années», lit-on dans le communiqué.