La Journée mondiale de la femme sera célébrée aujourd'hui sur fond de réactions aux amendements apportés au code de la famille lors du dernier Conseil des ministres. Ainsi, l'Union pour la démocratie et la République (UDR) reconnaît, dans une déclaration signée hier, que la révision du code de la famille rétablit la femme « partiellement dans ses droits ». La formation de Amara Benyounès indique que face à la levée de boucliers des forces conservatrices et rétrogrades provoquée par l'initiative présidentielle, l'UDR a été, lit-on dans la déclaration, « l'une des rares formations à défendre et à promouvoir le projet, comme elle l'a fait pour l'ensemble des réformes entreprises par le président de la République, indispensables pour la modernisation du pays, de l'Etat et de la société ». Devant cet état de fait, le nouveau-né de la famille politique se dit « perplexe devant la démission des formations qui se réclament de la démocratie et qui sont aussi promptes à ignorer ou à rejeter les avancées qu'à faire l'apologie du négatif ». En conclusion, l'UDR se félicite et félicite toutes les femmes algériennes pour cet « acquis, aussi modeste soit-il ». Un autre son de cloche vient du Rassemblement Action Jeunes (RAJ) qui réaffirme sa position de « revendiquer l'abrogation pure et simple du code de la famille ». Cette association se dit, dans un communiqué parvenu hier à notre rédaction, intraitable sur le principe et la lutte pour l'égalité entre l'homme et la femme. A cet effet, le RAJ exprime son refus de voir un code spécifique régir la femme algérienne et même la famille algérienne. Pour cette association, il n'est point question de savoir si tel ou tel amendement est une avancée ou pas pour la femme. Le véritable enjeu, explique le RAJ, est de savoir si oui ou non les pouvoirs publics veulent réellement l'égalité entre l'homme et la femme telle que stipulée dans la Constitution. Considérant que les pouvoirs publics soufflent le chaud et le froid, l'association estime que le gouvernement n'arrivera à satisfaire ni ses partenaires conservateurs ni ses partenaires dits modernistes à l'étranger. Le RAJ appelle enfin toutes les associations, formations politiques ou organisations à continuer le combat pour l'abrogation du code de la famille.