Les habitants de «batimate taliane» continuent de vivre sous le diktat de taxis clandestins qui ont squatté l'entrée de la cité, pour en faire un espace de non-droit. Les intéressés ne manquent pas de signaler que leurs nombreux appels aux autorités locales sont restés lettre morte. «Qu'attendent-ils pour réagir, qu'il y ait un crime ?», dira un habitant. Plusieurs résidents de cette cité ne manquent pas de signaler que les apparitions des agents de la police n'ont pas eu d'impact dissuasif sur ces clandestins, qui n'habitent pas la cité. «Ce sont des gens venus d'ailleurs, ils ont occupé cette zone avec l'aide de certains voyous. Aujourd'hui, les bagarres sont fréquentes en ces lieux, la drogue se vend librement et nos femmes et nos filles ne sont pas à l'abri des agressions». La situation est telle que ces habitants ne savent plus à quel saint se vouer. «Vous savez, quand vous les voyez narguer les policiers, postés au rond point qui fait face à la cité, et qu'ils vous disent qu'ils sont des intouchables, vous vous dites que quelque chose ne va pas», dira un autre habitant, que nous avions surpris en pleine scène d'explication avec un clandestin pris à se «soulageait» derrière un immeuble de la cité. Ces clandestins, qui ont squatté cette entrée, sont soumis, eux aussi, à la loi de bandes de jeunes, qui leur imposent de payer «une dîme» pour chaque course. Cette «collaboration» n'est pas sans risque, aussi bien pour les passagers que pour les habitants du coin. «Quand des bagarres éclatent, ce sont les couteaux, les bâtons, et autres objets dangereux, qui font leur apparition, mettant en péril la vie des passants, notamment des enfants qui jouent à l'entrée de la cité ». «Ils sont arrogants et menaçants avec tout le monde. Il y a quelques jours, quand j'ai fait une remarque à l'un d'eux, qui faisait une manœuvre dangereuse, il m'avait répondu méchamment». Plus critique, un autre invitera les autorités locales à venir voir comment cette cité est entrain de dépérir. «Notre cité a été transformée en un parking qui accueille chaque soir des camions, parfois chargés de carburant et autres produits dangereux. Elle s'est transformée en une station pour transporteurs clandestins. Déjà, avec les nuisances des bus des lignes B et 31, nous souffrons chaque jour, et en plus, avec ces camions et ces clandestins, on ne sait quelle autorité toucher pour avoir la paix et la quiétude», diront des habitants.