Le problème a pris de l'ampleur depuis la fermeture du parking du stade du 19-Juin. Les routiers qui avaient l'habitude de parquer leurs véhicules au niveau du parking du stade du 19-Juin ont été surpris par la décision de sa fermeture. En effet, depuis plusieurs mois et sans raison apparente, le parking a été fermé. Toutes les tentatives pour trouver une explication à cette mesure sont restées vaines et les «camionneurs» se retrouvent contraints de se rabattre sur les gardiens des parkings sauvages qui imposent leur loi en matière de sécurité et de prix. Plusieurs routiers n'ont pas manqué de souligner que lors des haltes dans ces aires de garage, des mains ont visité leurs cargaisons. Personne ne peut prendre la responsabilité d'assumer les vols qu'ils subissent dans ces parkings. D'autres camioneurs n'ont pas manqué de souligner que les cabines de leurs véhicules sont utilisées comme studio par des visiteurs le soir. «J'ai retrouvé des restes de cigarettes, des taches de vin et même un préservatif dans ma cabine», dira le chauffeur d'un semi-remorque, rencontré dans le parking de Batimate Taliane du côté d'Es Sedikia. Le problème a pris de l'ampleur depuis la fermeture du parking du stade du 19- Juin. Des sources de l'Apc ont révélé que cet espace a été cédé en concession à un privé pour l'installation d'une station de taxis et d'une station de lavage et d'entretien de véhicules. La situation risque d'empirer car, pour le moment, les camionneurs restent livrés en pâture aux gardiens des parkings sauvages qui ont squatté tous les espaces des rues d'Oran. La capitale de l'Ouest qui compte jouer à l'avenir un rôle important dans l'économie régionale et nationale souffre aussi d'un manque flagrant en matière d'installations d'accompagnement pour la circulation routière. De nombreux propriétaires de véhicules équipés du système sirghaz éprouvent d'énormes difficultés pour s'approvisionner en GPL. Des chaînes interminables se constituent à l'entrée de la station de carburant El- Bahia, qui reste la seule infrastructure dotée d'équipements pour le GPL. Des chauffeurs de taxis, qui assurent les liaisons interwilayas font le pied de grue des heures durant dans cette station ( El- Bahia) pour pouvoir faire le plein. Cette situation se traduit parfois par des bagarres qui éclatent entre les clients, obligés de veiller très tard pour être servis. Oran a besoin d'un coup de neuf pour ses infrastructures routières. Les choses pourraient changer à l'avenir mais pour le moment les routiers et les propriétaires de véhicules éprouvent mille et une difficultés.