L'anarchie qui revient chaque année, à la veille de l'Aïd El-Adha, pour ce qui est de la vente du mouton sera cette année vraisemblablement évitée. Si celle-ci se pratiquait par le passé au bon gré, et en tous lieux, échappent ainsi à tous contrôles, sera désormais «réglementée». La municipalité a décidé de prendre «le mouton par les cornes» et d'implanter un souk unique pour la ville de Béjaïa au boulevard des Aurès. Un endroit en somme habituel qui s'est imposé excluant ainsi tout autre endroit. Son ouverture est donc annoncée, et se tient déjà en cette période de pré-fête. Même si ce n'est pas encore la grande ruée, on y trouve déjà moutons, caprins pour tous les poids, âges et prix. Mais également de l'aliment à travers fourage, foin, orge, et des cordelettes. Les prix s'annoncent déjà forts pour cette entame, et tout présage que cette barre en sera maintenue. Les abondantes pluies qui ont arrosé le pays ont redonné la côte à un marché annoncé. Il y a si peu en baisse. Ce spectre des éleveurs, est désormais bien en arrière. Le prix minimum où le seuil d'entrée s'est porté cette année à 18 milles de dinars, contre 15 l'an dernier Le mouton moyen est proposé dans la fourchette de 28 à 35 mille de dinars. La bourse est donc définie, mais reste toutefois aléatoire et propre à chaque région. Quoi qu'il en soit, les maquignons ont toujours le dernier mot, il n'y a ni discussion, ni négoce, les prix sont définis pour chaque bête. C'est à prendre ou à laisser, à peine si l'on vous accorde une petite ristourne insignifiante. Ce marché étant désormais reconnu et exclusif, il serait judicieux de poursuivre cet élan, et installer sur place un vétérinaire. Une garantie indispensable à tout achat pour éviter les maladies et notamment les moutons engraissés à l'aliment de volaille. Investir sur un mouton est un éternel sacrifice imposé aux pères de familles en ces temps de disette. Qu'importe qu'il soit cher, mais autant il doit être sain. Dès lors où chacun trouvera un mouton à sa bourse pour faire plaisir à ses enfants. Ce ne sera pas un bélier connu, mais juste de quoi répandre de la sunna (tradition), et remplir ces journées de l'Aïd qu'on ne peut imaginer sans sacrifice. On s'improvise maquignons Il était temps que la collectivité s'implique dans la désignation d'un souk pour moutons au boulevard des Aurès. Situé entre les bâtiments d'Alcost et celui de La Belle, l'endroit est approprié mais appelle à agencements, et contrôles stricts. Cette première mesure pour pouvoir contrôler et maîtriser un souk dans tous ses domaines est fortement saluée par le citoyen. Ce dernier est souvent le dindon de la farce et la cible de maquignons qui s'improvisent en dernière minute pour décrocher en si peu de temps le gros lot. En cette période tout le monde devient maquignon, il suffit juste un capital de départ, un déplacement vers Djelfa, Aïn-Ouassara. Le reste viendra seul. Quant aux bouchers, éleveurs, et autres connaisseurs des marchés à bestiaux, ceux-là le sont déjà dans le coup. Quant au citoyen, nombreux sont ceux qui se font arnaquer, ils mettent le coût et subissent le coup, et tombe sur des moutons malades par notamment le kyste hydatique. La mesure de réglementer le souk est salutaire, dès lors où elle doit être accompagnée strictement par un contrôle médical de la bête. Une saisie doit impérativement se faire sur celles jugées malades ou jugées douteuses pour la consommation. Le citoyen entend bien acheter pour passer un heureux Aïd, la collectivité gagnerait à l'accompagner complètement dans ce négoce, à forte raison qu'elle gagnerait elle-même en matière de fiscalité.