A l'approche de l'Aïd El Adha, les maquignons occupent des pans entiers de la périphérie d'Alger et mettent à mal le cadre de vie des citoyens et les espaces verts. Comme chaque année, des marchés informels naissent un peu partout à travers les localités et les quartiers de la capitale sans qu'aucun des concernés, c'est-à-dire les présidents d'APC et les services de sécurité, s'en soucient outre mesure. Que ce soit aux abords des routes et des autoroutes, dans les parcs et jardins publics et même dans les magasins, la vente du bétail attire les engraisseurs des Hauts-Plateaux en quête de gains substantiels. A défaut de réglementer cette profession, l'on constate que les élus locaux ne se soucient guère de la prolifération des marchés à bestiaux dès lors que les pouvoirs locaux n'ont jamais dégagé des aires appropriées, faisant fi du contrôle sanitaire et du risque patent lié à ce « commerce » (kyste hydatique. Des exemples à suivre A Bab Ezzouar, la commune a pris une louable initiative. Elle vient d'installer deux espaces réservés exclusivement à la vente de moutons. Le premier est situé non loin de l'hôtel Hilton tandis que le second se trouve à la cité Sorécal, plus précisément sur un terrain vague réservé à la réalisation prochaîne d'un marché. Un arrêté pour organiser le site a été publié, atteste M. Bounab , P/APC de Bab Ezzouar qui n'omet pas de préciser que toutes les commodités ont été installées. Notre interlocuteur signalera que la sécurité et le bien-être du citoyen passent avant toute autre considération. C'est pour cette raison que les services de sécurité ont été instruits afin de veiller au respect des espaces reservés à la vente et d'éliminer l'anarchie qui existait auparvant. « C' est le devoir de la collectivité locale », ajoute M. Bounab, précisant que le citoyen est tenu de « respecter ces deux emplacements » déstinés à la vente du bétail. « Nous avons été destinataire d'un arrêté émanant du wali-délégué de la circonscription administrative de Dar El Beida. Il nous a demandé de procéder au choix des sites déstinés à la vente de moutons. Nous, en notre qualité de premier garant de la sécurité, nus sommes tenus de veiller à ce que des vétérinaires soient constamment sur les lieux de vente et qui sillonneront les deux sites en procédant au contrôle des bestiaux. Si une maladie est détectée par un des vétérinaires, celui-ci peut procéder à la saisie du mouton », affirme notre interlocuteur. Par ailleurs, le maire de Bab Ezzouar précise qu'une permanence vétérinaire sera assurée le jour de l'Aïd, « comme à chaque année », rapelle-t-il. Pour le président de l'APC de Hydra, Karim Bennour, une seule aire a été dégagée pour la vente de moutons. Celle-ci est située à Sidi Yahia, non loin du cimetière qui porte le même nom. Le premier responsable de l'exécutif communal ajoute que toutes les précautions ont été prises afin d'assurer le bon déroulement de cette opération et garantir aussi bien le bien-être des citoyens que le respect des espaces verts. « Afin d'assurer une fluidité de la circulation routière, nous avons formellement interdit la vente de bestiaux sur les artères de la commune comme cela se fait de coutume », conclut notre interlocuteur.